28 septembre 2018

Journées?

En passant par la librairie où j'ai déjà acheté plusieurs livres sur le thé - en français -, j'ai dû demander où était rendue la section cuisine, pour finalement ne rien y trouver du tout. La vague aura duré une quinzaine d'années.  Celle du café continue de déferler et je viens peut-être d'en découvrir la cause, dans le livre d'Alain Vadeboncoeur (urgentologue à l'Institut de cardiologie, quel aptonyme!) Désordonnances paru en 2017.
En étudiant le Guide alimentaire 2015-2020 des Américains, il y a découvert:
"Si les lignes directrices précédentes négligeaient la divine substance, ne citant le mot "café" que trois fois, sans même mentionner la caféine, ce nouveau guide contient chacun de ces mots plus de 200 fois, et que pour en vanter les bienfaits."
Ça n'explique pas la confusion autour de la journée du café, que certains placent le 28 ou 29 septembre (national aux US), d'autres le 1er octobre (international), j'en conclus qu'ils en consomment déjà trop. J'ai laissé tomber le projet d'essayer un salon de thé avec une buveuse invétérée de café. 

27 septembre 2018

Le seul en bourse, tous en sachets

Depuis mes derniers billets en juin sur les pourquoi et le comment des déboires de Davids Tea, lapresse+ a remis cette compagnie en vedette dans sa section affaires à quelques reprises, pas toujours justifié
lapresse+ 29 juillet 2018 10 titres de Québec inc. au plancher

lapresse+ 29 juillet 2018 c'est tout ce qu'on dit de Davidstea
lapresse+ 7 août 2018
lapresse+ 7 août 2018
lapresse+ 15 août 2018
 C'est McSween qui doit applaudir.

lapresse+ 25 août 2018
lapresse+ 25 septembre 2018 
 Même interrogateur, ce titre m'inquiète:
lapresse+ 25 septembre 2018
lapresse+ 25 septembre 2018
et celui-ci me rassure,
lapresse+ 27 septembre 2018

lapresse+ 27 septembre 2018
lapresse+ 27 septembre 2018
pour l'instant.
Il y a d'autres compagnies locales connues internationalement, comme TransHerbe et Camellia sinensis, qui ne sont pas cotées en bourse et ne défraient pas la manchette, mais qui pourraient tout autant se faire offrir le même genre de "partenariat" par les producteurs.

25 septembre 2018

Enfin

un rafraîchissement qui s'annonce durable, quelques couleurs dans les arbres, de grands vents qui jonchent les rues de branches, c'est l'automne qui s'amène et ramène avec lui le besoin de boire chaud. Mon frère m'a offert en août ce thé du Labrador avec miel assorti.
J'avais déjà goûté aux tisanes boréales
je dirais que l'ajout de menthe poivrée 
à celle-ci masque le côté médicinal qu'elles peuvent avoir.
Quant au miel, je m'étonnais que des abeilles puissent butiner assez de Rhododendron groenlandicum pour produire du miel jusqu'à ce que je lise les ingrédients
Il passera très bien sur la bannique, dont l'envie m'est revenue depuis que notre filleule pratique à l'extrême est du Québec, en territoire innu même si ce n'est pas le Nunavik.

07 septembre 2018

Déjà lu

Déjà écouté, plutôt. Plus tôt, en juin. Belle voix. C'est ce livre
qui m'a posé le problème des passages de thé: comment les noter.
Celui-ci, avec ses 4 parties bien distinctes à l'écoute, 

a révélé des chapitres sur papier, qu'il m'a fallu calculer par rapport aux minutes retenues. 
C'est très curieux de découvrir l'enveloppe charnelle d'un livre dont je connais déjà l'essence, comme voir les feuilles d'un thé bu à l'aveugle. Il y a des titres à chaque chapitre des quatre parties, je trouve le thé à gauche ou à droite, en bas ou en haut, alors qu'il n'était que virtuel dans mon souvenir.
Voici le passage que je tenais particulièrement à garder:
C'était en 1988. [...] Tenant le thé vert pour la boisson la plus diurétique qui soit, souhaitant dégonfler même si elle n'était plus qu'une charpente et réduire magiquement la circonférence de ses os, Macha en buvait des litres. Elle se remplissait et se vidait tout aussi vite. Se remplir de liquide et se vider rapidement occupait sa journée – boire, attendre l'envie, se vider, recommencer. Une machine. Bounine et Kolia préféraient les variétés noires, mais depuis quelques années, le vieux ajoutait un peu de sucre et du lait à son thé pour l'adoucir.  
Il y avait deux théières sur la table. L'une, en fonte, avait été rapportée du Japon par Bounine et servait au thé vert. On ajoutait de l'eau pas trop chaude sur les feuilles jetées dans le récipient. Au terme de l'infusion d'une minute environ, Macha versait la boisson déliée dans une grande tasse. L'autre, en porcelaine sans motifs, était réservée au thé foncé. Le samovar, trop encombrant, trop russe, pas exotique, avait été remisé avec les casseroles. 
L'homme blanc de Perrine Leblanc 2010 Le Quartanier

06 septembre 2018

Déjà vu

Commandé en mars dès que je l'ai repéré chez Amz, sans même lire la description après tant d'années (depuis 2000), tout juste reçu. Cette impression de déjà vu se confirme devant cette théière.
J'ai eu le temps de me réjouir devant ce nom


dont la disparition n'avait pas été expliquée après 16 ans de collaboration,
avant de voir ce "sceau"
tout le contraire de "Nouveau! Amélioré!" sur lequel on attire d'habitude notre attention.
Du réchauffé, ironique ou approprié pour des théières, souvent antiques?
Le cellophane arraché pour confirmer: 
Comment sera-t-il le dernier: je n'achète plus ou Workman n'en publie plus?


05 septembre 2018

Bulles

Cette bulle - la lecture prend une couple d'heures seulement - suivait celle, énorme, prolongée sur tout l'été, de 
Journal d'un corps de Daniel Pennac
Depuis que mes lunettes corrigent aussi la presbytie, je ne bouquine plus dans les bibliothèques. Heureusement, cela coïncide avec les catalogues en ligne. Le choix se fait par recommandations, critiques, hasards. Une liste et les livres me sont livrés. Jamais je n'aurais emprunté la version illustrée, qui s'est avérée si grande et si lourde, mais si appropriée, que je l'ai posée sur le lutrin au sous-sol. J'en lisais donc un jour, ou une page, chaque fois que j'allais quérir pomme Jazz ou de terre dans la chambre froide, ou cornet dans le congélateur, et je remontais en savourant ces propos.
Il y a peu de thé, du plus épique:
61 ans, 7 mois, 17 jours Lundi 27 mai 1985
Accident stupide. Lundi de Pentecôte. Nous prenions le thé chez Madame P., vieille amie de la défunte mère de Mona, qui va sur ses cent deux ans. Villa néovictorienne, le thé servi dehors sous un platane poussé au beau milieu d'un court de tennis!
...
Boire le thé sous cet arbre c'est s'installer tout vivant dans un tableau de Magritte. Le jeu consiste à ne pas s'en étonner auprès de la vieille dame.
...
Bref, nous sirotions notre thé quand un chien a fait irruption dans la propriété. La vieille dame l'a repéré du coin de l'oeil et s'en est offusquée.
...
Hôpital: ébahissement du médecin de garde devant la diversité des dégâts: “Que vous est-il arrivé?” Difficile à expliquer en quelques mots: le thé, le tennis, Magritte, le chien, la vieille dame, le fil de fer, bref, le plus gigantesque désastre de l'histoire du thé mondain. Piqûre antitétanique (le fil de fer était rouillé), huit points de suture le long de la calotte crânienne, On a voulu vous scalper?
...
Plus tard, Mona me demande ce qui m'a pris de bondir comme ça.
- Je crois que je m'ennuyais un peu.
- Ce fil de fer aurait pu te décapiter.
à l'inévitable san-thé:
Même jour, 17 heures (75 ans, 11 mois, 2 jours Dimanche 12 septembre 1999)
J'écris cela en buvant mon thé. Renoncé au café depuis mon opération. Impression que le thé me nettoie. Une sorte de douche intérieure. T'en bois un, t'en pisse trois, disait Violette. Peut-être un jour passerai-je à l'eau chaude, comme sur sa fin la tante Huguette. 


04 septembre 2018

Parlant champagne

c'est Amélie qui a le dernier mot:
Quand, au terme d'une expédition en ville, les deux femmes regagnaient l'appartement de la montagne Sainte-Geneviève, la maîtresse des lieux débouchait une bouteille de champagne en disant que le Deutz était son thé préféré.
Tiré de son dernier livre
que j'ai pensé à réserver à la bibliothèque municipale avant même sa sortie et que j'ai donc fini de lire depuis une semaine quand je vois dans mes courriels ce matin:-)

Le titre était prometteur mais si peu connecté au sujet, vengeance et haine, dans cet ordre.
J'en retiendrai ceci:
- Alimenter les conversations, avoir l'air ravi de revoir des gens ennuyeux à périr, ne pas les jeter dehors alors qu'on rêve d'aller se coucher, et savoir qu'en guise de remerciements on sera convié chez eux à des soirées comparables, c'est le prix à payer pour ma belle vie.
- Il paraît que vous y excellez.
- Qu'est-ce que cela change? On peut détester ce en quoi on excelle.


Pas celui-ci non plus

En me voyant boire de l'eau froide pendant que nous jouions, il a cru que je manquais de thé. Il a donc commandé la même marque que l'an dernier.
Un Darjeeling de 2017!!! 
cueilli juste après la fin de la grève
il manquait de main-d'oeuvre partout, y compris chez l'imprimeur, dirait-on
sans préciser dans quel jardin.
Malgré son air de bijou dans cette tasse à double paroi 
- l'anse est trop ronde pour être confortable - il est plus près de la piquette que du champagne.
La citation qui orne un rabat de la boîte est-elle un indice?