26 novembre 2010

Critères d'achat

C'est la journée sans achat.
 Exercice de réflexion sur la consommation.
Acheter moins. Acheter des produits locaux.
Appliqués au thé, ces principes donnent
deux fois moins de thé acheté à la boutique branchée
 
pour le double du prix d'un thé équitable,


tous deux venant des mêmes terres lointaines.
En terme de dégustation, ce thé équitable requerra un rinçage avant la première infusion pour éliminer un léger goût de cendre (problème que j'ai déjà eu) alors que le thé "profitable", acheté au fournisseur après l'avoir apprécié à l'Institut, me donne deux infusions parfaites.
Kif-kif?

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25 novembre 2010

Choisir






Pendant que nous consommions à la britannique,



 À la Di Stasio faisait de même, d'abord à Londres où, chronologiquement, elle s'est assise pour le thé chez Sketch (sa guide Christine Murray a expliqué que l'afternoon tea était un petit repas tandis que le cream tea était un snack, et le builder's tea, une coutume bien établie de laisser à la disposition des ouvriers qui viennent travailler chez vous tout ce qu'il faut pour une cuppa: bouilloire, tasses, thé, sucre et lait), puis ici, où elle a déclaré les scones de Patrice Demers les meilleurs qu'elle ait goûtés.
Je me servirai donc de documentation écrite pour aiguiller la voyageuse qui, à défaut d'aimer boire du thé, est prête à se sustenter dans une ambiance typiquement anglaise.


















J'avais oublié un de mes plus vieux guides (2001)

et j'ai reçu le lendemain de son départ (amazon m'avait annoncé au début du mois un délai de livraison à la mi-décembre!)

qui sert plus de recettes que d'histoire, me poussant à visiter leur site où j'ai pu voir, dans le video A History, leur comptoir de thés et leur spécialiste à l'oeuvre, et repérer une  théière topiaire dans The Store.
Cette visite virtuelle a réveillé des souvenirs de lecture de succès commerciaux, réels ou fictifs (Sir Thomas Lipton, The Tea Rose, One Man's Empire...) et, plus anciens, du défunt magasin Eaton qui a longtemps été mon fournisseur de thés en vrac et en boîtes métalliques.

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23 novembre 2010

Shall I be mother

Est-ce depuis l'exposition de 2005 où nous avons couru cinq fois dans la toute dernière semaine? La visite du musée Redpath en 2009 l'a-t-elle confortée dans ce projet? Toujours est-il qu'elle planifie aller à Londres en mars et comme elle était en vacances pour son anniversaire, je lui ai concocté une semaine anglophile. 
 Je l'ai envoyée au Brit'n Chips avec son père, l'ai amenée à l'aéroport où nous avons appris que British Airways n'ouvrait son comptoir qu'entre 16h30 et 19h15, lui ai procuré son premier billet de 5£ (la reine y est plus jeune que sur les nôtres!), sa soeur l'a accompagnée chez Ogilvy et La Baie.
Très égoïstement, j'ai imposé l'afternoon tea dans un établissement choisi pour son nom thématique,


 ainsi que le cream tea au Gryphon d'or: avec suffisamment de sucre et de lait, elle consent à boire du thé, et elle retournerait plus volontiers au deuxième qu'au premier.
je voudrais bien la redresser
 Surprise mutuelle: elle que je possède des guides des salons de thé en Angleterre, moi qu'elle les feuillette à plusieurs reprises.

AA Publishing
 
J'ajouterai ce récent article pour mousser Fortnum & Mason qui, je crois, saurait offrir une expérience agréable même à cette non-buveuse de thé, tout comme ce jeu a su amuser tout le monde. 


Question de pratiquer son anglais, nous avons regardé Robin Hood que nous avions vu ensemble en mai, cette fois en version du directeur, plus longue et plus claire. Je m'étonne encore qu'en 1199  il y ait eu une telle bouilloire au campement d'Aliénor d'Aquitaine. ©KH

11 novembre 2010

Utilité

 Je découvre la journée mondiale de l'utilité, qui a pour thème les communications cette année.  Marshall McLuhan a établi que "le médium est le message". S'il est vrai qu'une yixing annonce un thé chinois, une Royal Albert un English Breakfast, et qu'un thé fleurissant réclame une théière de verre, la tâche d'une théière est d'infuser le thé et de le verser. La théière doit communiquer avec la tasse, en tête à tête, sans jacasser aussi avec la soucoupe, la table, la nappe ou le napperon. On lui reconnaît comme qualité supplémentaire de garder chaud le thé qui ranimera la conversation.
En ce jour appréciable, et parce que j'ai remis cet exercice depuis trop longtemps déjà, j'ai procédé à l'essai technique des deux plus récentes théières (2008 et 2009) encore inutilisées de mon billet précédent.

 
J'ai versé de l'eau bouillante dans les deux, jusqu'à capacité maximale. Moi qui aurais juré qu'elles avaient une contenance de 3 ou 4 tasses, ma surprise a été grande de mesurer ± 500ml en vidant chacune dans une tasse graduée.
À l'aide d'un thermomètre à infrarouge, j'ai mesuré la température du ventre des théières.
                          une fois plein et                        après 3 minutes
                               le couvercle en place      
   Remorqueur             83.6°C                            80°C
    Raku                       34°C                               74°C

Après 3 minutes, le couvercle de la raku est à 58°, supportable pour retirer d'éventuelles feuilles de thé.
Quant au remorqueur, sa cheminée, qu'on doit saisir à pleine main pour verser, est à 74°, beaucoup trop chaud pour les doigts. Je ne me vois pas enfiler une mitaine de four, fût-elle en silicone, pour manipuler ce corps brûlant.
La raku verse très bien, il faut toutefois garder un doigt sur le couvercle pour garantir qu'il ne tombera pas. Ah! une goutte glisse, jusqu'à la moitié du bec, et là, je dois recommencer pour m'assurer que je n'ai pas rêvé: après quelques secondes, la goutte disparaît, s'évapore littéralement. Ce n'était que de l'eau chaude, comment se comporterait une goutte de thé?
Il s'écoule au moins 15 minutes avant que je puisse saisir la cheminée du remorqueur et verser. Le jet est fin, franc. Heureuse surprise: la goutte reste sur le bout du bec, rien ne dégoutte.
Si je devais classer mes théières en ordre d'utilité, celles que j'ai présentées dans le billet précédent restent toutes sur leur tablette, à se faire admirer, soit à la retraite, soit neuves ou presque. Les théières que je préfère pour mon usage quotidien sont celles que je qualifie d'auto-suffisantes: une fois l'eau versée sur les feuilles, je peux quitter la cuisine avec tasse et théière car un système - variable selon les modèles - me permet d'isoler les feuilles une fois le temps d'infusion écoulé.
Partant d'un tel critère d'utilité, j'apprécierais un Tea Device si j'étais adepte du gong fu cha, que je me contente d'observer, comme beaucoup de mes théières. Par contre, si je me trouvais en charge de l'étape 2 du thé - la cueillette - est-ce que j'opterais pour les machines? plus ou moins mécanisées? Tout comme je cède à l'attrait esthétique d'une théière ou d'un bol, alors qu'officiellement je n'ai plus de place et n'accepte plus que les petites théières réellement commodes, est-ce que le choix de la cueillette à la main, procurant un moyen de subsistance à des millions de mains, serait plus sentimental que pratique?
Le médium est le message... je lis souvent ma tasse de thé.©KH2010




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06 novembre 2010

Produits locaux

Fin août, début septembre, j'ai épinglé ce concours de céramique dont j'ai attendu le résultat en faisant l'inventaire de MES théières et bols d'origine locale.

Bol que j'ai nommé "galet" et dédié au thé vert, donc rarement utilisé. Caroline Roy 2004 Centre d'exposition Bonsecours.




Bol séducteur. Étrenné. Exposé. Ceramik B  Salon des métiers d'art 2007 ou 2008

Théière irrésistible. Jamais essayée.
Théière raku Terreforte, achetée à La Baie en 2009



Goyer-Bonneau  Le T, achetée au MBAM en 2008




Goyer Bonneau  La Théière vers 1985 Céramique de Beauce, reçue en cadeau, très peu utilisée

Sévigny 1979 Salon des métiers d'art. A beaucoup servi pendant 5-6 ans

Durant quelques années chevauchant 70-80, une amie s'est consacrée à la poterie jusqu'à pouvoir participer au Salon des métiers d'art, avant d'émigrer, prenant pays et mari. Elle m'a dit l'an dernier que je possédais plus de ses oeuvres qu'elle-même. Voici le prototype de sa première tisanière:
qui a cédé la place à ce modèle, qui se vendait comme des petits pains au Salon des métiers d'art de 1983 ou 84.
 
Tisanière entreposée depuis les années 80, reçue en cadeau en 2009
 

















J'ai usé celle-ci au milieu des années 80.


celle-ci est restée neuve,

celle-là, intouchée. Modèle unique.

S m'a fait cadeau, à l'époque, de ces grandes théières qui ont beaucoup servi, jusqu'à ce que j'apprenne qu'elle abandonnait tout à fait la poterie dans son pays d'adoption.

Quant aux petites théières, celle-ci a bien gagné sa retraite.
D'une contenance semblable à la précédente, je ne l'ai pas adoptée.
Le petit Nicolas. Jamais utilisé.
Posted by Picasa L'exercice a révélé que, n'eût été cette courte mais intense collaboration avec mon amie S, la représentation locale sur mes étagères tomberait sous les 10%. Quant à la présence active sur ma table, elle est presque à zéro depuis de longues années, en dépit d'achats récents.  ©KH2010