25 octobre 2019

245 ans

Angela souligne aujourd'hui l'anniversaire du tea party d'Edenton. Elle avait parlé de Penelope Barker en septembre  et j'avais commandé le livre 
Ten Tea Parties Patriotic Protests that History Forgot 
Ce jour de 1774, Penelope offrit un dernier thé et cinquante de ses amies signèrent la lettre de protestation envoyée à Londres pour annoncer leur boycott du thé, injustement surtaxé aux colons.

Je me rappelle qu'il avait été question des "liberty teas" dans Teamail; par contre, j'ai oublié si les membres qui voulaient les noms des plantes locales utilisées comme substituts au camellia sinensis le faisaient pour des raisons politiques ou médicales car certains s'étaient vu interdire le thé par leur docteur, sans jamais préciser de quelle condition ils souffraient.


Un seul matin, j'ai dû me priver de thé, avant une chirurgie. Me plierais-je, pour ma santé,  à une suppression totale et définitive? Renoncerais-je, comme les Américains du 18e siècle, à ma tasse favorite pour protester contre des gouvernements iniques, comme je l'ai fait pour les oranges Outspan contre l'apartheid dans les années 1970? Si je me convertissais au végétalisme intégral, balancerais-je par la fenêtre toutes les théières bone china de mes étagères? 
Qu'il me soit épargné de répondre à ces questions.

20 octobre 2019

14 ans

Ce blogue entame sa quinzième année.

Je l'ai d'abord pratiqué quotidiennement, à raison de deux phrases par jour. C'était avant Twtr. Au bout de cinq ans, j'ai éliminé ces contraintes; depuis, c'est à ma guise, moins souvent. Google ayant abandonné Picasa, l'inclusion de photos est manuelle depuis février 2016, ce qui résulte parfois en mauvais angle et souvent, en absence de photo. Google pourrait laisser tomber Blogger avant que je me lasse de partager - si fragmentairement - ce que j'apprends sur le monde du thé. 

11 octobre 2019

Trop tôt?

Je suis vieux jeu. Défense de jouer les airs de Noël avant le 1er décembre.
Alors mardi, en ouvrant ce courriel de David's Tea
j'allais grognernder quand il m'est revenu que F&M l'avait précédé le 26 septembre
 sans que ça m'horripile car, en tenant compte des délais de livraison dans le monde, c'est sans doute prudent d'annoncer tôt. Pourquoi n'en irait-il pas de même pour une compagnie locale qui expédie internationalement? Et qui ne faisait aucune promotion de ce produit au festival du thé samedi dernier.
Mais, j'y pense... ces échantillons reçus 
occuperaient bien 8 jours de MON calendrier de décembre. 
En le préparant dès maintenant, j'aurai oublié son contenu d'ici là et ce sera une véritable surprise. 
Note à moi-même: indiquer dans le rappel électronique OÙ je l'ai rangé

08 octobre 2019

Aussi effrayant?

Je n'ai lu que cet été "The Handmaid's Tale" de Margaret Atwood et l'ai trouvé si redoutable que je me félicitais de ne pas l'avoir découvert à sa sortie en 1985.
Bien peu de thé, et pas du meilleur.
The Bible is kept locked up, the way people once kept tea locked up, so the servants wouldn't steal it.
[ ...]
Probably Serena Joy has been here before, to this house, for tea. Probably Ofwarren, formerly that whiny bitch Janine, was paraded out in front of her, her and the other Wives, (p.132) so they could see her belly, feel it perhaps, and congratulate the Wife.
...
Would you like a cookie, dear?
...
And any day now, oh, you must be so excited, she's big as a house, I bet you can hardly wait.
More tea? Modestly changing the subject. 
[...]
 How would she have found out about Janine? The Marthas? Janine's shopping partner? Listening at closed doors, to the Wives over their tea and wine, spinning their webs.
[...]
You'll have to forgive me. I'm a refugee from the past, and like other refugees I go over the customs and habits of being I've left or been forced to leave behind me, and it all seems just as quaint, from here, and I am just as obsessive about it. Like a White Russian drinking tea in Paris, marooned in the twentieth century I wander back, try to regain some distant pathways; I become too maudlin, lose myself. Weep. Weeping is what it is, not crying. I sit in this chair and ooze like a sponge.
[...]
I've heard this speech, or one like it, often enough before: the same platitudes, the same slogans, the same phrases: the torch of the future, the cradle of the race, the task before us. It's hard to believe there will not be polite clapping after this speech, and tea and cookies served on the lawn. 
À tel point qu'une recherche associant son nom avec tea a fini par fournir ce souvenir de ses années d'université:
" I would like to horrify your readers by saying that when I was in Harvard graduate school we did a two-hour seminar: at the one hour mark, the girls would make tea and cookies and serve them to the boys.
Did you do it?
Margaret Atwood: Of course. 
   http://www.herizons.ca/node/180 >
Je ne peux pas me permettre d'attendre 35 ans avant de lire la suite, parue récemment, et profite donc de l'offre de BBC d'écouter en ligne The Testaments  d'ici le 30 octobre. 
costume pour l'Hallowe'en?

 
 
 
 
 

06 octobre 2019

Le premier ici

Il y avait longtemps que j'avais participé à un salon/foire commerciale, plus souvent comme bénévole, pour une amie céramiste (on disait potière à l'époque) ou un organisme de charité. Hier, c'était mon premier festival du thé, mais les organisateurs en avaient déjà monté trois à Québec (ville) ces dernières années.
Déjà une queue devant le marché Bonsecours quand j'arrive avant l'heure d'ouverture. 
Ça promet!
Selon mes observations de ceux qui montaient les marches avant d'entrer (lentement, ce qui me laissait le temps de compter), je dirais qu'il y avait de 10 à 20% d'hommes, jamais seuls. La proportion augmente visiblement chez les vendeurs et les conférenciers, ainsi qu'en après-midi parmi les visiteurs. Vers 11h, j'ai demandé aux personnes qui nous accueillaient à l'étage de l'événement leur estimation: déjà 800 verres distribués.
Car chaque visiteur recevait un sac bleu (réutilisable) affichant le logo de la théière sur fond de ville, contenant plusieurs échantillons, et on nous remettait dans l'autre main un petit verre avec ce même logo, qui allait nous servir pour les dégustations. Très bonne idée!
La veille, j'avais imprimé la liste des exposants fournie sur le site du festival, chacun menant à un lien fcbk, que j'évite, et j'avais cherché les sites de ces entreprises, la plupart en ont un plus instructif que le réseau social.  J'avais ainsi pu noter certains produits à ne pas manquer, et sur place, j'ai ajouté mes observations. 
Au dos, j'ai fait un plan 
Les 3 grands commanditaires étaient aux premières loges
grossier du local principal où se tenaient les quelque 40 kiosques et où, donc, circulaient les centaines* de visiteurs, moins ceux qui assistaient à la conférence (public varié, ne remplissant jamais toutes les chaises) ou à l'atelier du moment (de 25 à 50 personnes). Heureusement que je l'ai fait dès l'ouverture car mes tournées entre deux conférences se sont révélées toujours plus ardues, les masses agglutinées devant chaque vendeur ne laissant que très peu de place pour se faufiler, impossible quand on suit la méga-poussette d'un nourrisson. Les toilettes étant situées au-delà de ce périmètre congestionné, j'ai limité les dégustations.

Le premier conférencier était déjà en verve quand j'ai pris un siège à l'arrière. Je n'ai pas bondi en l'entendant répondre qu'il ne fallait surtout pas garder le matcha au congélateur.
En revenant à cette salle un peu avant l'heure de la 3e conférence, j'ai tiqué en voyant l'hôtesse habillée à la mode chinoise d'il y a quelques siècles et, m'informant aux distributeurs de sacs/verres, j'ai ainsi appris que la 2e et la 3e avaient été inversées, comme l'indiquaient sommairement de petites flèches sur la grande affiche. J'aurais dû flairer la chose en voyant KG assis devant moi à 10h, j'ai cru qu'il venait écouter un confrère, 
et j'ai simplement vérifié sur le programme qu'on m'avait remis en m'étampant la main une fois les droits d'entrée acquittés le matin même.

Tant pis, j'ai assisté à ce qui m'a paru durer 60 ans, si je reprends le calcul que nous a servi une animatrice survoltée: "ça prend 6 ans d'étude pour 1 minute de jeu à l'opéra". Au-dessus des têtes, je ne voyais qu'un masque noir et blanc aller de ci de là sur fond musical. 
conférence déplacée à 11h15
Pourquoi ne pas avoir utilisé une caméra pour projeter sur l'écran géant, comme l'a fait le démonstrateur de gong fu cha l'après-midi?
conférence à 13h15
Sans doute une question de $$$, que peut se permettre une grosse compagnie mais pas une association culturelle.

J'avais prévu trois questions à aborder avec les divers vendeurs, j'ai laissé tomber celle de la bouilloire et n'ai pas sorti les revues eighty­­ degrees et Journal du thé que j'avais apportées pour demander qui deviendrait dépositaire car ce n'était clairement ni le lieu ni le moment pour autre chose que la dégustation et l'achat; j'ai tout de même demandé à Zhen Tea si leur revue Charen était disponible sur papier: seulement en ligne.  Quant à ma question sur le cannabis comestible, je l'ai posée aux trois marchands de qui j'ai acheté un produit:
il ne restait plus que l'emballage des biscuits au chocolat rapportés à la maison 
 "Avez-vous prévu afficher sur vos emballages "sans cannabis" quand cet ingrédient deviendra légal dans quelques jours?" Celle qui précise déjà "peanut free": NON puisqu'elle n'ajoutera pas cela à ses pâtisseries.  Le chocolat superthéiné ne prévoyait pas cet ajout non plus mais ne s'était pas encore posé la question, alors que le caramel avait grande hâte tout en prévoyant bien des difficultés car "c'est le Québec...", il est prêt à souligner la présence de la substance mais ne voit pas l'obligation de garantir qu'elle est absente. 

En quittant les toilettes une dernière fois avant de reprendre métro et bus, j'ai vu que le coin "lounge" jouxtant le deuxième comptoir de David's tea avait été repoussé pour laisser place à une joueuse de koto et à un cha no yu, 
si on peut dire, car le jeune homme agenouillé en kimono sur son tapis rouge était le même qui, tout l'avant-midi, avait officié debout et fouetté sans relâche un bol de matcha après l'autre, comme on s'activait aussi du poignet dans quatre autres kiosques.  

Je ne veux pas garder cette scène comme souvenir de ce festival, premier du genre dans la métropole, que je qualifierais de succès par l'affluence que j'ai constatée.
Un autre en 2020?


*800 verres clairs déjà distribués à 11h; les tables à nouveau presque couvertes de givrés quand j'ai quitté à 14h. 500 personnes en tout temps, est tout ce que le "compteur" au pied de l'escalier a bien voulu me révéler de "données secrètes".