31 octobre 2018

Boo!

Poche-de-Thé le fantôme de Richard Petit
Rien dans ce livre-jeu n'explique le nom du fantôme: il n'est pas brûlant, ne se promène pas dégoulinant de gouttes brunes ou vertes, n'a pas de ficelle/étiquette en guise de chaîne/boulet. L'auteur ne mentionne pas une mésaventure avec un sachet de thé qui l'aurait brûlé au troisième degré quand, à cinq ans, il avait voulu l'agiter dans la tasse de sa mère. N'empêche que c'est amusant et je le refilerai à Fille Aînée pour son filleul qui saura bientôt lire suffisamment pour choisir tout seul à quelle page il veut aller.
Il y a longtemps que l'Hallowe'en a perdu son attrait ici, bien avant que les règles se durcissent. C'est dire que je ne me déguiserai pas pour profiter de l'offre.
David's Tea le 31 octobre 2018

30 octobre 2018

Équivalents

Au printemps 2017, j'ai lu The Tea Girl of Hummingbird Lane de Lisa See. Une critique déplorait que la minutie des détails concernant le thé alourdisse l'histoire
At times the author’s research strains Tea Girl, weighing the story down with a fair amount of minutely detailed tea production methods.
Au contraire, quelles délices! Des pages et des pages dans les montagnes théières de Chine, de 1988 à 2016, l'histoire et les bienfaits habilement amenés par les travaux scolaires - du primaire à l'université - de l'héroïne avec sa galette de thé, le commerce avec ses hauts et ses bas, expo et bulle.


Cet été, la Théière nomade s'est enthousiasmée pour la version française, que j'ai empruntée à la bibliothèque. La traduction est quasi littérale et rien ne manque du thé, coupures que j'ai déjà malheureusement constatées dans d'autres romans. Quasi comme Pékin plutôt que Beijing, Fleur de Minuit plutôt que Midnight Blossom - la fille au thé de Hummingbird Lane n'habite pourtant pas l'allée des Colibris -, soeur plutôt que fille, ce qui n'affecte guère le sens, mais parfois le contraire est dit:
it's all I can do to keep from running to him for solace 
   je parviens à peine à me précipiter vers lui pour chercher le réconfort
ou le chiffre réduit, sans grand effet
ten cups of tea a day
  sept tasses de thé par jour 

mais au moins une fois  en annulant l'impact du calcul
for eight years   
  pendant huit jours
ou en plaçant des buveuses de thé anglaises parmi les vendeurs présents à la World Tea Expo plutôt que des English tea-cozy ladies.

Depuis le début de ce siècle, je remarque l'allongement des remerciements, attribuant au plus léger contact le rôle qui lui revient dans l'élaboration du livre. Cette auteure n'y manque pas dans les dernières pages, depuis le titre incomplet qui lui trottait dans la tête, jusqu'à ses voyages en Chine pour se documenter sur le Pu'er. Elle a sans doute elle-même subi les cigarettes fumées par les producteurs de thé pendant les dégustations, mais elle s'est contentée de le faire raconter par son jeune personnage américain.  Elle a visité la World Tea Expo, nommant les conférenciers - dont Kevin Gascoyne -, les importatrices, les marchands. Elle énumère aussi les ouvrages consultés, livres et sites web, toutes informations que j'apprécie trouver.



20 octobre 2018

2835e

billet publié en 13 ans. Très courts -c'était avant Twitter-, quotidiens, les cinq premières années. Plus longs, plus disséminés depuis. 
J'en écris rarement sans penser à Teamail, découvert en octobre 1998, groupe virtuel dont je suis toujours membre même s'il est inactif depuis deux ans. Quelle source d'information c'était! Quelle richesse d'échanges il y avait, dans le respect de la netiquette sous peine de bannissement. Les courriels se répondaient au rythme des textos d'aujourd'hui... avant qu'ils ne doivent être filtrés et approuvés par les administratrices. Pas de photo, pas de pub, mais des livres, des méthodes et des trucs,des goûts et des préférences, des notes de dégustation de thé, que de Camellia sinensis, aucune autre infusion tolérée, des visites réussies ou pas aux salons de thé... Nadine étudiait en Australie, puis ce fut Michelle qui est partie de New York y installer sa famille et nous parler du billie tea, Kathryn est déménagée du Texas en Angleterre où elle a découvert l'omniprésence des bouilloires électriques, Anodyne du Michigan nous décrivait la tempête de neige que j'allais voir arriver le lendemain, Stéphane suivait des cours de thé à Taiwan... J'ai voulu dépoussiérer ma géographie pour situer tout ce monde et localiser les plantations d'où venaient les thés dont il était question. 
Quel panorama! Je l'admire et l'explore encore.

16 octobre 2018

Journées de la culture

Habitant le quartier derrière l'ONF depuis plus de 30 ans, c'est la visite extérieure, animée par une bénévole d'Héritage Montréal, qui m'intéressait dans les activités proposées lors des dernières portes ouvertes avant le grand déménagement au quartier des spectacles l'an prochain.
C'était fin septembre, gris, frisquet, mais ça valait l'attente, ne serait-ce que pour cette vue aérienne de 1956 que la guide a fait circuler parmi les visiteurs.



On y voit si bien notre quartier avant que les érables poussent, ceux-là même qui se font abattre depuis quelques années, ayant atteint l'âge d'être dangereux, surtout par grand vent.
J'ai déjà trouvé du thé dans les films de l'ONF:

Infusion d'Amélie Poulin  À la 12e minute, un souvenir d'enfance sur du thé en brique préparé sur un feu de bois pendant les foins.

Mary & Myself de Sam Decoste

Jours de pluie de Vladimir Leschiov. Dessiné au thé sur papier.

L'homme trop pressé boit son thé à la fourchette de Sylvie Groulx.Tout le thé est dans le titre, dicton chinois.