29 février 2020

Bissexte

J'en suis à quinze désabonnements, dont 3 marchands de thé. Parmi ceux qui restent, Tea Muse d'Adagio est réapparu dans mes courriels à l'été 2019, après des années de silence. Ses articles sont intéressants à lire, même si je ne commande pas aux US. Le dernier
parle d'un thé portant le nom d'un mythique village écossais qui n'est perceptible qu'une fois par 100 ans, 
https://www.teamuse.com/article_200225.html 
car ce thé n'est vendu que le 29 février.
J'ai eu beau regarder la bande-annonce du film éponyme de 1954, avec Gene Kelly et Cyd Charisse... aucun souvenir de l'avoir vu à la télé dans les années 60, quand on nous resservait les comédies musicales.

14 février 2020

On nous courtise

De quartier enclavé, nous passerons dans les prochaines années à la densification, merci REM surgi comme un diable de sa boîte de Pandore. Les agents d'immeuble se multiplient, déposent cartes d'affaires, de Noël, calendriers, et voici ce que le facteur a distribué hier:

Pour une surprise...
Je l'ajoute à ma liste.

09 février 2020

Lune

La lune est si brillante ces jours-ci...
la température s'incline devant elle...
hier
un peu plus...
ce matin
et se redresse à présent.
Depuis décembre, je lis à voix haute La trilogie de la lune, de Johan Heliot. Dans le deuxième tome, ce passage
On se presse dans le salon de thé, but de la désormais traditionnelle promenade qui conduit du nid d'aigle – le chalet construit un peu plus haut au sommet de la montagne – au pavillon enfoui dans la végétation. Là, le Chancelier reçoit ses invités, au terme d'une pérégrination qu'il effectue en solitaire, sous la surveillance discrète d'une poignée de gardes armés. Les autres locataires du Berghof suivent le sentier cinquante pas en arrière de leur hôte célèbre. Car aujourd'hui, Adolf Hitler ne prendra pas seul la collation que les domestiques préparent ordinairement à son usage exclusif, avant de s'éclipser pour le laisser jouir de la sérénité ambiante en toute tranquillité. 
in La lune n'est pas pour nous 2005
m'a rappelé les deux romans basés sur l'expérience de Margot Woelk, l'un par une Italienne

 - C'est quoi, le thé de la nuit? demanda l'Enragée.
 - Un moment entre amis tard le soir. Le chef boit un thé ou un chocolat chaud. Il est fou de chocolat. Les autres s'enfilent du schnaps en veux-tu en voilà. On ne peut pas dire que ça lui plaise, il le tolère.
 La goûteuse d'Hitler de Rosella Postorino 2019 Albin Michel  
et celui de 2018 par un Américain
That will go on until midnight, or later, when we may be called in for tea. 
           ...
...trip to the Teahouse. It was my first visit. I had seen it once from the terrace that ran along the north and west sides of the Berghof.
...
The Teahouse, less than a kilometer from the Berghof, soon came into view. It was like a miniature castle planted on a rocky hillside. The path ended at stone steps to its door. Karl had a key because the kitchen staff was so often called to serve there.     ...
“It’s quite charming. Hitler relaxes here and invites others to join him. He’ll be down later.”
A round table decorated with flowers and set with silk tablecloths, sparkling china and polished silver sat near the middle of the room. Plush armchairs decorated in an abstract floral pattern of swirling bellflowers added to the medieval atmosphere of the turret. A kitchen and offices lay behind this large circular room.
 ...
The massive one with the view of the mountains was reserved for Hitler and his guests. Bavarian crèmes, cookies and apple cake, the Führer’s favorite, were displayed on fine china. Orderlies stood ready to serve the treats to the crowd. 
... 
I had a fantasy of pushing him off the walking trail he loved so much that led to the Teahouse.  
  The Taster de V.S. Alexander 2018

07 février 2020

Désabonner

Il y a longtemps que j'ai cessé de m'abonner à des périodiques, au moins 20 ans, probablement quand j'ai jeté (le recyclage n'était pas une option à l'époque) les magazines du siècle dernier. J'achète à la pièce les rares revues consacrées au thé, quand je peux les trouver imprimées.
J'ai résolu de me désabonner de certaines infolettres plus commerciales qu'informatives.  7 jusqu'à maintenant. 
Je me penchais sur F&M quand j'ai reçu leur offre de désabonnement partiel pour tout ce qui touche à la fête des mères. 

Je n'ai pas souvenir que l'offre ait été faite pour Noël ni pour la St-Valentin, mais c'est déjà un pas dans la bonne direction. Ce sont toutefois leurs nouvelles vitrines
qui m'ont rappelé combien j'aime leurs infolettres et admire la maestria de leurs concepteurs. Heureusement, un océan me sépare des tentations.
Et pour ce qui est d'informer, Bella de Tregothnan remporte la palme aujourd'hui:
les magnolias de Tregothnan annoncent le printemps en Cornwall et peut-être un First Flush avant Darjeeling.
7 février 2020 branche de magnolia dans le coin inférieur droit
Je reçois des alertes gg "thé" à deux adresses courriel différentes: l'une accumule des tas de liens vers des articles en français, souvent pertinents, alors que l'autre ramasse n'importe quoi ou presque... le kinkéliba me l'a fait conserver il y a deux jours, mais ce matin, en apprenant par la presseca l'ouverture d'un xème Angelina à New York fin mars, et ne trouvant rien à ce sujet dans les alertes gg "thé", j'ai supprimé ce maillon faible.
Et de 8!

05 février 2020

Fais ce que dois

Avant la bordée de neige annoncée pour les deux prochaines journées, j'ai donné une deuxième chance au pu erh reçu en août 2019.
L'ayant trouvé si fade la première fois, j'ai augmenté la quantité de feuilles en détachant, avec les doigts, ce qui a bien voulu quitter le morceau que S avait extrait de sa brique achetée en Chine, je ne sais en quelle année.
Même gaïwan, eau bouillante, 30 secondes en tout (c'est-à-dire depuis la première goutte d'eau versée sur le bloc de feuilles jusqu'à la dernière de l'infusion transvidée dans la tasse en verre).
flash
Liqueur nettement plus foncée pour les mêmes 30 secondes.
sans flash
Odeur nettement plus présente... aigre, je dirais.
Goût plus présent aussi... malheureusement.
Encore cette échauffaison (terme un peu fort) de la langue vers la gorge, qui dure moins mais revient à la gorgée suivante, si petite soit-elle.
Cette fois, je finis cette première infusion, devoir oblige.
La deuxième sera d'une minute en tout (voir plus haut).

Encore plus foncée.
Encore plus prégnante,
même à cette distance, j'ai envie de la fuir.
J'en sirote quelques gorgées, je me retiens de me pincer le nez en penchant la tasse (ce que j'ai fait quand ma tante religieuse avait insisté pour qu'au moins je goûte à  une tranche de concombre). Une heure plus tard, l'échauffaison dans la cavité buccale perdure toujours, et je voudrais me savonner les deux narines pour me débarrasser de cette odeur.

Il n'y aura pas de troisième essai, ni avec ces feuilles, ni avec ce qu'il en reste dans la boîte.
Sans doute suis-je plus sensible à certaines odeurs - combien de gens me disent que le concombre ne sent rien -, c'est pourquoi je vais éventuellement le proposer à F, depuis trois ans en Chine (son employeur a jugé bon de l'éloigner à Taïwan dès le début de l'épidémie, et le rapatriera à Qcville si elle empire).