30 septembre 2014

Théisme

Il faut l'admettre: je joue. Sur la tablette. Au pendu. En anglais. J'en ai réussi un récemment.
Ce que j'aime beaucoup dans cette application, c'est qu'un clic suffit pour obtenir la définition. Je me réjouissais déjà quand
 the doctrine or belief in the existence of a God

Zut! que la doctrine. Je cherche sur le net, en français.

doctrine qui admet l'existence d'un Dieu, unique et personnel
 Ah! le wiktionnaire amène un deuxième sens,  relié au thé:
l'abus du thé provoque une toxicomanie, le théisme
 Je cherchais la religion, qui déjà peut parfois être excessive, mais aller directement à la toxicomanie!
Le Larousse est plus modéré dans l'abus:
à gauche: habitude de boire des quantités excessives de thé
 Doctissimo parle d'intoxication par le thé:
intoxication par le thé
 Universalis renchérit:
en pathologie, intoxication par abus de thé
Je récupère dans mes brouillons ce que j'avais trouvé en 2012 sur cette question:
Théisme, subst. masc.,méd. Ensemble des manifestations pathologiques, aiguës ou chroniques, superposables à celle du caféisme, dues à une consommation abusive de thé. Le théisme chronique a été décrit en Amérique par Morton, en 1879, chez les dégustateurs de thé, puis chez les grands buveurs par Balard, Eloy, Wood, King, Lander-Brunton (A. Porot, Les Toxicomanies, 1971, p 111).En partic. [En Tunisie, à une époque récente] Forme particulièrement grave résultant de la préparation du thé par des décoctions prolongées et répétées pratiquées sur une même dose de feuilles, et destinées à les épuiser en totalité. V. caféisme ex. de H. Bazin. [teism̭]. 1reattest. 1871 (Journ. de méd. et de chir. pratiques, XLII, pp. 561-2 ds Quem. DDL t. 8); de thé, suff. -isme*.
http://www.cnrtl.fr/definition/th%C3%A9isme//1

Théisme chronique : Le théisme chronique, plus fréquent dans les pays anglo-saxons, a été décrit en Amérique par Morton en 1879, chez les dégustateurs de thé; puis chez les grand consommateurs par Balard, Eloy, Wood, King, Lander Brunton. Les accidents nerveux sont identiques à ceux du caféisme : excitation, puis dépression, vertiges, céphalalgies, crampes, névralgies très fréquentes (9 fois sur 10 pour Morton). Les phénomènes hallucinatoires et délirants peuvent s’observer, susceptibles d’aboutir à des réactions tragiques. D’après Gouget, l’abus du thé était relaté maintes fois comme facteur pathologique dans les statistiques des asiles d’Irlande.
On a signalé les mêmes désordres neurovégétatifs que dans le caféisme : troubles digestifs, arythmie, angor.
Il existe une cachexie théique grave dont Tunisie a fourni de nombreux exemples il y a quelques années. Des réfugiés tripolitains, vers 1912, avaient introduit l’usage du thé noir en décoctions prolongées et répétées durant toute la nuit et l’on vit passer l’importation de thé en Tunisie, de 5 tonnes en 1917 à 1.900 en 1937. Ces beuveries collectives durant toute la nuit prirent l’allure d’un véritable fléau social à rapide extension, laissant les populations sous-alimentées dans de véritables états de misères physiologiques et de déchéance sociale dont les Pouvoirs publics s’émurent. La déchéance mentale et les raptus hallucinatoires, leurs conséquences tragiques frappèrent les médecins (Gaubert, Mareschal), qui alertèrent les Pouvoirs publics. Mais au cours d’une discussion nord-africaine, les médecins du Maroc firent remarquer que les populations de leur pays qui boivent couramment du thé à la menthe ne présentaient jamais de telles manifestations d’intoxication subaiguë. La clef de cette énigme fut donnée par les expériences d’Ed. Sergent, citées plus haut : le Marocain ne buvait que du thé vert et en simple infusion; le Tunisien absorbait des décoctions répétées jusqu’à l’épuisement de grandes quantités de thé noir.
Ant. Porot
http://grandquebecois.blogspot.ca/2012/07/theisme.html
Mais ma mémoire ne me joue pas de tours. Kakuzo Okakura commence son Book of tea 
en décrivant les objectifs du teaism japonais du 15e siècle.
Tea began as a medicine and grew into a beverage. In China, in the eighth century, it entered the realm of poetry as one of the polite amusements. The fifteenth century saw Japan ennoble it into a religion of aestheticism—Teaism. Teaism is a cult founded on the adoration of the beautiful among the sordid facts of everyday existence. It inculcates purity and harmony, the mystery of mutual charity, the romanticism of the social order. It is essentially a worship of the Imperfect, as it is a tender attempt to accomplish something possible in this impossible thing we know as life.
 Voilà. En anglais, theism et teaism sont clairement orientés, le premier vers dieu, le second vers le thé.
the habitual use of tea
"The habitual use of tea" me conviendrait s'il n'y avait pas cette suggestion d'aller voir "drugs".





4 commentaires:

Francine a dit...

J'ai beaucoup appris et aussi beaucoup ri! Merci pour cela chère Kris, je lève ma première tasse à toi, bon réveil, belle journée.

Thé noir a dit...

Quel mot non équivoque pourrait nous décrire: théiste, théophile, théinomane ont tous qqch en trop.

Francine a dit...

Je choisirais théinomane en songeant au livre de Fermine que j'ai rerererelu avant-hier: "Le goût du thé s'acquiert au fil du temps... la poison de l'opium lui ne s'oublie jamais". Belle journée avec un thé glacé pour moi, il fait 22° aujourd'hui

Thé noir a dit...

C'est vrai que tu te dis souvent en manque. Bon thé glacé chez toi!