Caféiers

Il y a si longtemps que j'ai banni le café de mon alimentation et de mon environnement autant que je peux l'éviter – comment visiter le rayon thé du supermarché sans risquer d'y respirer l'odeur du café moulu alors qu'ils sont voisins? - qu'il m'a fallu tout un raisonnement tordu pour acquérir ce Moleskine Passion : j'ai l'intention de l'offrir à quelqu'un dont c'est l'élixir de prédilection... après l'avoir soigneusement étudié et extrapolé la version thé, sur laquelle je mettrai la main un jour.

Car même si quelques pages sont accessibles en ligne, à imprimer et coller dans le carnet,

 la couverture sera embossée de théières, aussi variées que ces cafetières.

Au premier coup d'oeil, je repère celles que nous avons dans la maison, cadeaux d'une émigrée en Grèce : l'ibrik et le moka pot dit la page 10 où se trouve aussi un plunger pot. Le grand dictionnaire terminologique m'apprend que ce serait le nom arabe de la cafetière turque, la seconde ferait partie des cafetières à pression, la troisième serait une cafetière à piston.

Ce vocabulaire, même en quatre langues, offre peu de recoupements avec le glossaire du Moleskine qui présente, lui, des ressemblances avec celui du thé quand il est question de cupping. J'apprends ainsi qu'il y a deux variétés commerciales de caféier, cultivées à différentes altitudes, contenant plus ou moins de caféine, que le café peut aussi être cultivé à l'ombre. Il reste que c'est un fruit, comme le cacao, et non une feuille, qu'il faut moudre avant de l'infuser avec plus (americano) ou moins (ristretto) d'eau entre 91 et 96°C, et servir noir (espresso), avec du lait (latte), de la mousse (cappuccino), de la poudre de cacao (moka)...

Vient ensuite une page de conversions de mesures, nécessaire puisque les USA n'ont pas procédé à la métrification mais de toute façon utile pour les tasses, cuillères à thé et pincées.

Je suppose qu'à partir de cette page, le carnet de thé se distinguera peu de celui du café : livres, sites internet et liste de souhaits, qui sont des pages à remplir. Vient l'introduction à la dégustation de café et les 38 pages de notes à remplir : j'y vois une roue des saveurs et une ligne de cinq cercles croissants pour indiquer la mouture (le GDT en qualifie quatre). De 70 à 97, des pages pour noter des recettes de plats dont les marges s'ornent de symboles bien différents de celles pour les boissons (p.100 à 127). Nombreuses pages pour noter et coter les bonnes adresses de magasins et de bars. L'inventaire de cafés achetés se fait des pages 152 à 171, juste avant des pages lignées puis séparées en blocs et enfin blanches pour y coller des « clippings », plusieurs pages de « checklist » et quelques-unes pour l'Index, à détailler soi-même. La pochette finale contient les autocollants pour accentuer une critique ou faciliter l'archivage des notes, qui seront sans doute les mêmes dans le carnet Passion Thé, SAUF les six grains de café qui devraient être remplacés par six feuilles de thé.

J'ai hâte mais je peux attendre plus patiemment à présent.