Thés différés, rendez-vous manqués, le hasard nous sépara, puis nous réunit enfin chez moi, un très beau jour de juin qui soufflait, par la verrière soulevée de l'atelier, le chaud et le frais.
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- Je parie qu'un de ces jours je vais trouver dans votre ombre, à ma porte, le lieutenant Trallard! Je suis trop magnanime, Marco, pour lui refuser la tasse de thé et la tartine de fromage blanc. C'est dit?
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Et puis – mais pour cela il faut bien deux ou trois livres – on apprend à déjouer ses propres ruses, sa lâcheté devant l'effort. C'est ainsi que j'ai dernièrement acheté une bouteille Thermos, apport nouveau dans la tradition des objets qui meublent la table d'écriture, pour m'empêcher de me lever à tout bout de champ en quête d'un petit café ou d'un petit thé que je ressentais indispensables et qui n'étaient que prétextes à m'éloigner de mon travail.
Les fourmis rousses dans toute cette partie du Surrey élirent la nuit de la Saint-Jean pour leur vol nuptial. Nul n'y était préparé en 1861 - de fait, tous les enfants Alabaster, grands et petits, prenaient part à un pique-nique de fraises sur la pelouse lorsque le pullulement commença et que les fourmis ailées, mâles et femelles, tombèrent du ciel, en une mêlée frénétique, dans les sandwiches au concombre et les pots de crème en argent, s'enfuyant en couples soudés, se noyant dans le jus de fraise et l'Orange Pekoe, escaladant les cuillères et les napperons de dentelle.A.S. Byatt, Des anges et des insectes Flammarion 1995
C'est un robinet parfait pour un thé Tifortou.
L'eau s'écoule en petit ruisseau.
La théière se remplit.
Et dans les pages suivantes,
Mademoiselle Moiselle s'installe.
Cette photo vient d'apparaître dans Flickr
et je n'ai pu m'empêcher de faire le lien avec cet article sur l'art postal, et celui de Thierry Bonhomme, libraire et amateur de thé facétieux.
Les blancs, les jaunes : le Yin Zhen, une brise de juin sur une joue rasée de frais; le Jun Shan Yin Zhen, des flaveurs qui prêtent vie; le Pai Mu Tan, à l'aube d'une promesse.
Gabriel ne revint de Naro Moru que lorsqu’il eut récupéré le thé dans la cuisine. S’imaginant que, comme la veille " papa " voudrait se baigner le front dans la vapeur bouillante, il pressa le pas, le plateau à la main, en direction des chambres des clients, fonçant tel un buffle en train de charger. Mais, à l’instant précis où il ouvrait du pied la porte de la hutte de Paul, un éclair lui traversa le crâne : et il se souvint qu’il était en safari avec un homme qui n’avait pas d’appareil photo.
La rencontre d'Arthur et de May remontait à un soir de l'année 1899. Par la suite, il soutiendrait que c'était un lundi 12 . May, elle, pencherait pour le mercredi 14. Attendant un client pour la nuit, elle l'avait reçu dans sa chambre, au cinquième étage, où flottait un parfum de gardénia. Il n'y avait d'autre lumière que celle qui filtrait d'un abat-jour sombre. Une amah présenta deux plateaux à Arthur: l'un garni d'une pipe d'opium, l'autre d'une théière. Il refusa les deux.Kathryn Harrison, La Société d'émancipation du pied 2001. The Binding Chair or A Visit from The Foot Emancipation Society Random House 2000
- Êtes-vous difficile à satisfaire? demanda May.
