30 janvier 2014

moins une

Ce calendrier consacré au thé achève ses 14 mois de service.
En cherchant, encore une fois, ce qui pourrait prendre sa place, j'ai trouvé le Tea Festival de Toronto, qui se déroule les 1er et 2 février.  Même si je n'ai pas l'intention de m'y rendre, j'ai étudié la liste des conférenciers: plusieurs Tea Sommelier dont on ne précise pas toujours s'ils sont diplômés du George Brown ou du Fanshawe College, des professeurs de ces collèges, des marchands dont Kevin Gascoyne, associé de Camellia sinensis.
En cliquant plus loin sur certains liens, j'ai déniché ces words worth steeping (rm) et la page sur laquelle noter les réflexions que le mot trouvé à l'intérieur du couvercle de la boîte de thé inspire. Et ce thé dans un musée, avec toutes les précautions qui s'imposaient pour des artéfacts.
J'ai fini par retrouver l'agenda du thé que tient Barbara Dufresne dans la nouvelle presse du thé.
http://nouvellepresseduthe.blogspot.ca/2014/01/lagenda-du-2014.html


28 janvier 2014

À relire

From Juliet to Sidney
28th January, 1946
Dear Sidney,
Yes, dinner with pleasure. I’ll wear my new dress and eat like a pig.
I am so glad I didn’t embarrass S&S about Gilly and the teapot – I was worried. Susan suggested I make a « dignified statement » to the press too, about Rob Dartry and why we did not marry. I couldn’t possibly do that.
en réponse à 
From Sidney to Juliet
26th January, 1946
Miss Juliet Ashton
The Queens Hotel
City Square
Leeds

Dear Juliet,
Don’t worry about Gilly – you did not embarrass S&S; I’m only sorry that the tea wasn’t hotter and you didn’t aim lower.

Mary Ann Shaffer et Annie Barrows The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society 2008

27 janvier 2014

Dernier

Pour essayer le Charlevoix, dernier des échantillons commandés en mai, j'ai à nouveau employé le Smart Tea Maker, en n'oubliant pas de ne prendre des photos qu'en format paysage (puisque Picasa, dans lequel je peux éditer les images, est toujours en froid avec Blogger). Ce gadget m'intriguait depuis longtemps, depuis des années que je voyais l'Ingenui-tea chez Adagio en fait. J'aurais pu acheter le Steeper quand je l'ai vu dans une boutique David'sTea. J'ai finalement succombé au modèle que liquidait Teavana l'été dernier, sa forme de tasse à thé me plaisant plus, remplacée depuis  par le Perfect Tea Maker à la silhouette de mug.
Voici donc  la théière sans bec, pas trop remplie pour ne pas que la tasse déborde au moment du transfert
qui s'effectue dès que l'infusion est posée sur la tasse.
C'est amusant. Et ça "essore"? "assèche"? les feuilles plus efficacement qu'une théière, ce serait donc parfait pour des infusions multiples.
Si j'en avais envie... ce que je n'ai pas - vraiment trop de jasmin.
Sous certains angles, un air de... toilette?


26 janvier 2014

24 janvier 2014

Solution

Je dis souvent "Il y a toujours plus qu'une solution".

À quatre heures, je redescendais et commandais un paquet de biscuits Parle Milk avec un thé, parce que je ne savais pas encore boire le café.
J’étais impatient de goûter ce breuvage. Voyez-vous, dans le Nord, les pauvres boivent du thé, dans le Sud les pauvres boivent du café. Qui en a décidé ainsi? Je l’ignore, mais c’est comme ça. C’était donc la première fois que je sentais l’odeur du café quotidiennement et je mourais d’envie d’essayer. Mais, avant de le boire, il fallait connaître le cérémonial, le rituel qui me fascinait. On le servait dans un verre droit inséré dans une timbale de métal pourvue d’une anse; il fallait verser une certaine quantité de café dedans et le siroter à une certaine vitesse. Mais en quelle quantité et comment le déguster? Je l’ignorais. Pendant quelque temps donc, je me contentai d’observer.
Au bout d’une semaine d’observation, je m’aperçus que chacun procédait d’une manière différente. L’un versait tout d’un coup, un autre n’utilisait pas le verre.
J’en conclus  qu’il y avait là  beaucoup d’étrangers. Et que tous buvaient du café pour la première fois.
Aravind Adiga Le tigre blanc 2008 Buchet/Castel  (The White Tiger 2008) 
Et j'ajoute in petto que la plus simple est de ne plus voir de problème.

23 janvier 2014

Sans impatience

Picasa et Blogger ne se reconnaissent toujours pas. J'ai choisi d'y voir le bon moment pour traiter de sujets qui n'ont pas besoin de photo. Comme ce livre lu en décembre. Chantal Forêt commence tôt à souligner le titre "L'heure du thé":
D'une main mal assurée, Nelly reposa sa tasse vide sur le plateau d'argent et le cliquetis délicat de la porcelaine contre le métal rompit le silence dans lequel les deux femmes s'étaient enfermées. Alice Maréchal continuait de l'observer sans impatience, avec un détachement bienveillant. La présence de cette inconnue dans son salon semblait lui procurer un moment de distraction inespéré, qu'elle prenait plaisir à savourer en même temps que son thé. p.23
 Le thé revient comme un leitmotiv et il ne se passe guère de pages sans le retrouver peu ou prou.
 Nelly n'avait jamais bu autant de thé que depuis son arrivée à la Boissière. Des thés différents selon les circonstances et les moments de la journée. Toniques le matin, suaves l'après-midi, apaisants le soir. Bien que, par goût et par habitude, elle préférât le café, elle finissait par apprécier ce breuvage, autant que le cérémonial immuable qui l'accompagnait et dont aucun détail jamais n'était négligé. Précision du dosage, de la température de l'eau et du temps d'infusion selon la nature du thé, Alice ne concevant pas qu'il pût être préparé à la va-vite et pris sur un coin de table, dans la première tasse venue. p.91
En dépit de cet engouement reconnu par un des personnages, la rigidité de la tradition affleure à la surface de l'admiration et bientôt, c'est la volte-face.

 - Je vous offre quelque chose ? Un café ? proposa Mado quand elles furent arrivées.
- Pourquoi pas. Ça me changera du thé, dit Nelly en descendant de voiture.
[…]
Nelly retrouvait ses repères, de robustes tasses à café dépourvues de soucoupes, une boîte en fer contenant le sucre, une autre les gâteaux secs, de modestes petits beurres et la cafetière électrique qui crachotait sans complexe.  p.101
J'ai rarement vu autant de points de suspension dans un livre. Les sous-entendus sont pourtant détaillés et bourrés à leur tour de trois petits points. Sont-ce les grains de sucre tombés de la cuillère en route vers la tasse, ou les miettes de biscuit dans la soucoupe, toujours est-il que j'ai eu envie de secouer le livre pour l'en débarrasser.
 

22 janvier 2014

Impatience

maîtrisée.

The waiters, without ever betraying their impatience, will continue to light her cigarettes, pretending not to care that she alone is keeping them from getting on with their work, keeping them from replacing the teacups and teaspoons with fish knives and forks and dinner plates : the endless changing of table settings that signifies the progress of morning into afternoon into night, one day into the next… 
[...]
 They lunch. Then a rest. Then, in the afternoon, another swim, or, if it was too cold out, a walk. After tea, patience. After patience, dinner with beer. After dinner, more cards, more games, sometimes with the children. More beer.

David Leavitt The Indian Clerk 2007 Bloomsbury

20 janvier 2014

Patience, encore

La communication entre Picasa et Blogger ne se fait toujours pas.

Le troisième numéro proposait un débat sur le système des écoles qui régit encore aujourd'hui tous les arts traditionnels japonais; deux articles anonymes pesaient le pour et le contre de cette forme très particulière d'organisation. L'auteur qui défendait la tradition estimait que c'était justement grâce à la transmission héréditaire au sein d'une même famille du savoir acquis que la cérémonie du thé, l'ikebana, le nô ou le kabuki avaient été conservés à travers les siècles et étaient encore vivants aujourd'hui. L'autre article était une critique acerbe de la sclérose du système. Pour l'auteur, la transmission héréditaire du pouvoir interdisait à toute personne étrangère au clan d'avoir du talent et de s'épanouir au sein de l'école. La création était remplacée par un système d'obtention à l'ancienneté de diplômes fort onéreux. Avec de l'argent et de la patience, n'importe qui pouvait devenir un "petit maître" autorisé à enseigner son art dans la soumission la plus totale à la "maison-mère". C'était un système féodal corrompu qui refusait toute innovation et tout progrès.
YAMAMURA Misa Des cercueils trop fleuris v.f. 1993


« Premier Printemps » et « Fleur de Lotus » avaient fait édifier leur propre cha no yu dans un coin retiré du jardin de la maison de thé, et c’est là que chaque jour, à cinq heures, Fisby se rendait drapé dans sa robe de chambre. Avec beaucoup de patience, les deux jeunes femmes l’initiaient aux mystères de l’étiquette, et les leçons portèrent si rapidement leurs fruits que Fisby put bientôt tenir sa place sans être constamment obligé de penser aux petits détails. Les gestes imposés lui étaient à présent familiers, et il pouvait en toute quiétude se laisser aller à la contemplation du cadre harmonieux que le calme faisait mieux apprécier.
Sans doute ne comprenait-il pas très exactement le sens profond des gestes rituels, mais il savait fort bien qu’après une journée de travail son plaisir était réel d’aller se délasser un peu sous les ombrages du jardin. Quel soulagement d’abandonner en entrant tous les problèmes à résoudre et les questions insolubles!
Vern Sneider L’honorable maison de thé 1953 The Tea House of the August Moon 1951

19 janvier 2014

Patience

Les difficultés pour publier des photos aiguise ma patience.
Stéphanie a récemment écrit un joli billet sur cette vertu qu'elle s'efforce d'acquérir.
http://stephcupoftea.blogspot.ca/2014/01/patience-for-me-and-patient-tea.html
Elle a mis trois ans avant d'utiliser la tasse qui orne sa photo. Elle a choisi un thé qui l'honore et enchaîne sur la patience que celui-ci, et les pu er et oolongs, lui enseigne.
"Ils s'ouvrent, se donnent, embrassent. Ces thés me demandent: "Comment réagis-tu dans l'eau bouillante?"  Chaque épreuve me fait-elle croître?
Ô thé, mon maître." (traduction libre)


13 janvier 2014

Arbre




Posted by PicasaIl est grand temps de décrocher l'arbre de Noël. Non seulement le soleil se lève chaque jour un peu plus tôt mais j'avais acquis dès octobre cet arbre aux fleurs lumineuses pour éclairer mes matins. Celui du 25 décembre, je tenais dans mes mains cette théière fantaisiste reçue en cadeau dans la nuit, au bec trop lourd, au couvercle trop pointu pour servir du thé et, la promenant à bout de bras devant Hugo, l'étagère à théières, j'essayais de lui trouver une place car, venant de la cadette, il n'était pas question de la laisser dans sa boîte quelque part au sous-sol. Et voilà où le sage hibou s'est posé et consulte depuis son grimoire.

11 janvier 2014

Pour tous les goûts

Pendant que j'éprouve le besoin d'avoir du thé chaud tout l'après-midi, il continue de boire glacé.
problème persistant entre Picasa et Blogger. Moins drôle.

09 janvier 2014

Sibérien

Il faisait -20°C quand nous sommes allés au restaurant russe. Je l'avais choisi parce qu'il était incapable de me dire s'il y avait un samovar dans le décor.  J'ai compris pourquoi quand j'en ai finalement repéré un, au bar.
je voudrais bien la redresser
Le maître des lieux nous a d'emblée offert du thé, qu'il a aussitôt apporté dans une grosse théière brune, pendant que nous consultions le menu.
celle-ci aussi. Problèmes entre Picasa et Blogger.
Après une première tournée qui l'a presque vidée, il a sans tardé offert de remettre de l'eau bouillante sur les feuilles parfumées, ce qui a empêché le thé de devenir imbuvable. Les voyageurs revenaient d'Amérique du sud, où ils ont cédé au chant du café en Colombie, mais ils préfèrent encore le thé, modérément.
Ce soir-là, nous avons décidé de regarder le dvd que la cadette nous avait chaudement recommandé, avec son cher Gregory Peck, "The World in His Arms". Quand la comtesse russe est apparue, j'ai saisi l'appareil-photo et, oui! un samovar a trôné en arrière-plan pendant un très bref moment.
Le monde lui appartient, avec Ann Blyth et Gregory Peck
 Dire que le tsar a vendu l'Alaska pour 7 millions de dollars. Napoléon avait bien vendu la Louisiane pour 15 millions quelques soixante ans plus tôt. Et avant lui, la France avait préféré garder la Guadeloupe et laisser aller les quelques arpents de neige de la Nouvelle-France...

02 janvier 2014

Haute résolution

Me réjouir plutôt que rugir.
Mon oeil repère d'abord la théière, bien sûr. Que le graphiste l'ait choisie pour illustrer un article faisant l'éloge de la paresse, avec un livre et un chat, ne devrait pas m'irriter. Une autre gorgée et hop, avalé le cliché.
Dans le même numéro de lapresse+, celui du 2 janvier 2014, à nouveau du thé, vert pour "se remettre du réveillon". Les notes vont, sur 5, de 3,5 à 1,5; les prix, par gramme, de 15¢ à 2¢. Mieux vaut finir ma tasse que me demander qui a choisi ces thés et qui les a goûtés.

D'habitude je lis le texte qui accompagne chaque photo du calendrier des théières à la fin du mois, juste avant de tourner la page. Pourquoi ai-je lu ce matin celui de janvier??!

Il était question des fourchettes à dessert, qui n'ont que trois dents dont une plus large.

Quel hasard m'a fait lire dans la demi-heure suivante ce texte de Malzieu "j'ai eu plus mal encore que si on m'arrachait la peau avec une fourchette à escargots"? Et retourner examiner la photo de janvier pour identifier ce qui m'avait fait tiquer.

Il est temps de refaire une théière, surtout qu'il fait -24°C dehors et à peine 17 dans la maison.
:-)
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