Je règle d'abord ce qu'il n'y a pas à cette exposition, qui pouvait laisser penser, par son bol jaune, qu'elle était celle du musée Guimet, avec une touche locale:
- guide à télécharger, ni texte ni audio
- théiers en fleur à l'entrée
- tonne de thé d'Ai Wei Wei
- guide à télécharger, ni texte ni audio
- théiers en fleur à l'entrée
- tonne de thé d'Ai Wei Wei
- gobelet de thé à déguster
- films, conférences, animations
- catalogue (seulement celui du Guimet)
- films, conférences, animations
- catalogue (seulement celui du Guimet)
Voici tout ce qui est publié et distribué par le musée, dans le dépliant de sa programmation printemps-été 2013 |
Ceci étant établi, j'ai passé plus d'une heure à tourner dans le
fruit/oeuf et je prévois le visiter à nouveau d'ici la clôture en
septembre, ne serait-ce que pour accepter la visite guidée...
Dès la sortie de l'ascenseur, l'affiche,
Dès la sortie de l'ascenseur, l'affiche,
les pages commentaires, intactes après seulement quatre heures, la vitrine annonçant la boutique (en face de l'Éperon, dans la Maison-des-marins*, où se trouve aussi l'exposition Beatles),
et au-delà des portes vitrées, éclairage diffus sur fond sombre.
à gauche, petite vitrine contenant les 3 figurines féminines et le
moulin à thé incomplet, qu'une illustration, réalisée par Catherine
Trottier d'après le Cha jin, permet de mieux apprécier.
Photos interdites une fois la porte franchie. |
Et là, je constate, une fois de plus: rien ne vaut le de visu. J'avais
le "catalogue" de Paris pour comparer les couleurs, éprouver les
dimensions, et l'effet des objets eux-mêmes est bien plus grand que celui
qu'obtient une photo, fût-elle la meilleure.
Je lis peu les textes explicatifs, les connaissant déjà en grande partie, notant quand même certains détails (en Russie, les tasses et soucoupes seraient utilisées par les femmes tandis que les hommes préféreraient le verre dans son support métallique), ce sont les objets qui valent le déplacement, qui suscitent les émotions, provoquent l'admiration, stimulent la compréhension, excitent l'imagination.
Ainsi, la vitrine contenant des galettes de thé sous différents formats et emballages de bambou. Neufs, intacts, on ne peut qu'imaginer dans quel état ils arrivaient au bout de "la route du thé et des chevaux", 1400 milles entre Yaan et Lhassa.
Étonnement devant la petitesse du chasen et de son étui de bambou, devant les tailles des chawans, devant les feuilles brodées de fil d'or du fukusa, déception devant le bol restauré au kitsungi.
Surprise double devant le naufrage du Griffin, d'abord qu'on ait inclus un naufrage dans les routes maritimes du thé qui se limitent souvent aux histoires de clippers, ensuite parce qu'il n'y a pas longtemps, j'ai découvert celui du Götheborg.
Satisfaction intense devant "la" pièce maîtresse de notre exposition: les restes d'un service à thé calciné lors de l'incendie du Parlement en avril 1849.
Plaisir toujours soutenu quand je trouve des bribes d'histoire locale, comme les potiers et les importateurs de thé.
Allégresse devant la Vuitton à thé, qui n'est pas celle du maharajah.
Enfin, ce qui a été conçu comme un jardin de thé, écrit-on, mais que j'ai perçu, en commençant l'exposition, comme le noyau du fruit. Cependant, en débouchant sur cet espace rond, au décor changeant sur écrans de tissu, qui expliquait les variations d'ambiance de l'autre côté, j'ai plutôt pensé à un oeuf. Dont le jaune, tout autour, détaillait le théier, depuis sa culture jusqu'à sa mise en marché. Au centre, une table ronde offre douze thés à sentir en pressant une poire (qui sentait encore le caoutchouc en ce jour d'ouverture). Un peu plus loin, cinq vitrines, comme autant de tables, présentent les coutumes du thé à l'anglaise, du sencha à la japonaise, du gong fu cha à la chinoise, du thé à la saharienne (je rajouterais une boîte de Gunpowder et du sucre) et à l'indienne (j'aurais aimé y voir des kulhars bien plus que des gobelets en inox).
C'est là que j'aurais volontiers siroté un thé en me laissant porter par les images mouvantes qui défilaient sur les voilages. J'ai questionné et ce serait Quatro Design qui aurait concrétisé ce milieu évocateur.
Je ne risque pas d'oublier d'y retourner: il aime tellement l'affiche, j'ai dû la fixer à une porte.
Je lis peu les textes explicatifs, les connaissant déjà en grande partie, notant quand même certains détails (en Russie, les tasses et soucoupes seraient utilisées par les femmes tandis que les hommes préféreraient le verre dans son support métallique), ce sont les objets qui valent le déplacement, qui suscitent les émotions, provoquent l'admiration, stimulent la compréhension, excitent l'imagination.
Ainsi, la vitrine contenant des galettes de thé sous différents formats et emballages de bambou. Neufs, intacts, on ne peut qu'imaginer dans quel état ils arrivaient au bout de "la route du thé et des chevaux", 1400 milles entre Yaan et Lhassa.
Étonnement devant la petitesse du chasen et de son étui de bambou, devant les tailles des chawans, devant les feuilles brodées de fil d'or du fukusa, déception devant le bol restauré au kitsungi.
Surprise double devant le naufrage du Griffin, d'abord qu'on ait inclus un naufrage dans les routes maritimes du thé qui se limitent souvent aux histoires de clippers, ensuite parce qu'il n'y a pas longtemps, j'ai découvert celui du Götheborg.
Satisfaction intense devant "la" pièce maîtresse de notre exposition: les restes d'un service à thé calciné lors de l'incendie du Parlement en avril 1849.
Plaisir toujours soutenu quand je trouve des bribes d'histoire locale, comme les potiers et les importateurs de thé.
Allégresse devant la Vuitton à thé, qui n'est pas celle du maharajah.
Enfin, ce qui a été conçu comme un jardin de thé, écrit-on, mais que j'ai perçu, en commençant l'exposition, comme le noyau du fruit. Cependant, en débouchant sur cet espace rond, au décor changeant sur écrans de tissu, qui expliquait les variations d'ambiance de l'autre côté, j'ai plutôt pensé à un oeuf. Dont le jaune, tout autour, détaillait le théier, depuis sa culture jusqu'à sa mise en marché. Au centre, une table ronde offre douze thés à sentir en pressant une poire (qui sentait encore le caoutchouc en ce jour d'ouverture). Un peu plus loin, cinq vitrines, comme autant de tables, présentent les coutumes du thé à l'anglaise, du sencha à la japonaise, du gong fu cha à la chinoise, du thé à la saharienne (je rajouterais une boîte de Gunpowder et du sucre) et à l'indienne (j'aurais aimé y voir des kulhars bien plus que des gobelets en inox).
C'est là que j'aurais volontiers siroté un thé en me laissant porter par les images mouvantes qui défilaient sur les voilages. J'ai questionné et ce serait Quatro Design qui aurait concrétisé ce milieu évocateur.
Je ne risque pas d'oublier d'y retourner: il aime tellement l'affiche, j'ai dû la fixer à une porte.
en uniforme, qui n'attendait pas pour
visiter Les routes du thé, plutôt pour appliquer la méthode dite "kettling", souricière ici, qui a mené à plusieurs centaines d'arrestations:-(
15 commentaires:
Où on peut voir le jaune de l'oeuf;-)
http://artframe.blogspot.ca/2013/04/pointe-calliere-museum-tea-roads.html
Reportage, avec Francine Lelièvre de PAC et JP Desroches du Guimet.
http://www.radio-canada.ca/emissions/bien_dans_son_assiette/2012-2013/chronique.asp?idChronique=289539
L'exposition Les routes du thé pourra être visitée gratuitement lors de la Journée des musées le dimanche 26 mai 2013.
http://pacmusee.qc.ca/fr/calendrier-des-activites/evenements-speciaux/journee-des-musees-montrealais
Ah, j'aurais dû commencer par là ... quelques changements visiblement tout de même par rapport à celle qui a été montrée à Guimet ... en tout cas, la boutique semble encore plus rachitique que celle de Guimet, c'est dire ! Merci pour ces articles !
:-) Oui, je crois qu'une effort a été fait pour au moins exposer la quarantaine d'objets du "catalogue", quoique je n'aie pas repéré le "fourrure de lièvre" et bien sûr, les artéfacts canadiens ne reviennent pas de Paris. Quant à la boutique, je planche justement là-dessus: ce qu'il y avait, ce que j'y ai acheté et ce que je n'y ai pas trouvé. À bientôt.
Ah la la, et pourtant j'y croyais!
Nous étions deux à y croire...
Le musée vient de mettre en ligne ce vidéo de l'exposition http://www.youtube.com/watch?v=8T_U-i63M_w
Samedi 25 et dimanche 26 mai 2013, dans le cadre des Cultures gourmandes, le musée présente:
"Une tente des chefs animée
Cette année, une grande tente sera aménagée sur la place Royale où seront présentés des conférences et des démonstrations sur le thé et sur des plats typiques britanniques. Le public pourra assister à des présentations dont celle de Jean-François Leduc du restaurant Brit & Chips sur le « Fish & Chips », de Han Le du Salon de thé Oasis qui expliquera diverses façons de servir le thé, et de Toby Lyle du Burgundy Lion Pub qui parlera whisky anglais. D'autre part, le public pourra voir comment se fait le service du thé à la japonaise, à la chinoise ou à l’indienne en plus de découvrir de nombreuses recettes à base de thé."
LaPresse, grâce à qui j'avais appris que Pointe-à-Callière exposerait une partie de ce que le musée Guimet avait exposé d'octobre à janvier, vient de publier, dans sa version + pour l'instant, sa visite commentée des Routes du thé.
http://plus.lapresse.ca/screens/47e3-7454-519fba32-9523-1521ac1c6068|_0.html
Le musée a mis en ligne cette entrevue avec JPaul Desroches
http://www.youtube.com/watch?v=hsfRCJBCQgI
sur fond d'exposition
Dans lapresse, le même article mais avec une photo du coin consacré au naufrage du Griffin
http://www.lapresse.ca/arts/arts-visuels/201305/28/01-4655092-au-pays-du-the-a-pointe-a-calliere.php
http://pinterest.com/pointeacalliere/les-routes-du-th%C3%A9/ pour de belles photos de l'exposition
En juillet, les visiteurs munis du billet de l'exposition avaient droit à l'affiche gratuitement à la boutique du musée.
L'infolettre du 1er août annonce:
Dégustation de thé dans le cadre de l'exposition Les Routes du thé
Les jeudi, vendredi et samedi à la Boutique du Musée de 15 h à 17 h, les visiteurs peuvent profiter d'une dégustation gratuite de thé noir Earl Grey et de thé vert chinois. Ces thés ont été spécialement créés par les thés Four O'clock pour Pointe-à-Callière dans le cadre de l'exposition Les Routes du thé.
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