28 janvier 2013

Sans-le-sou

Il perd jusqu'à son dernier sou et puis l'argent obtenu pour sa montre qu'il avait mise en gage. La situation devient vite insupportable :
À l'hôtel ordre a été donné de ne me servir ni déjeuner, ni thé, ni café. Je suis allé m'expliquer et le gros Allemand propriétaire m'a déclaré que je n'avais pas « mérité » de déjeuner et qu'il ne m'enverra que du thé, un thé exécrable. On ne répond pas quand je sonne, on ne nettoie ni mon habit ni mes bottes et tous les domestiques montrent à mon endroit un mépris indicible, des plus allemands. Il n'est de pire crime pour un Allemand que d'être sans le sou et de ne pas payer à temps.
Virgil Tanase Dostoïevski 2012 Gallimard Folio Biographies

Aucun commentaire: