Quatre heures et demie, c’était l’heure de Maman.
Elle entrait avec le thé de Chine et des biscuits très spéciaux de chez Fortnum, que quelque ami avait envoyés et qu’ils ne mangeaient jamais. Dommage. Elle apportait une branche de verveine; elle en écrasait une feuille entre ses doigts et les sentait avant de se pencher sur lui pour lui murmurer un bonjour. Je ne sais pas ce qu’elle disait quand l’infirmière les laissait seuls avec la théière en argent et les tasses en porcelaine bleue de Worcester. Elle ne restait jamais longtemps dans la chambre. Je l’entendais appeler d’un ton malheureux Rose ou l’infirmière avant que je sois seulement venue à bout de la moitié de mes scones et de mes sandwichs.
Molly Keane Les Saint-Charles 1998 (Good Behaviour 1981)
1 commentaire:
L'heure de maman, c'est magnifique!
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