04 octobre 2008

Mardi, 4 octobre 1960

Mardi, 4 octobre 1960
Nous montons vers 8 heures du matin dans le train Pékin-Changhaï que nous habiterons 26 heures... Et pourtant, c'est une sorte d'express ne s'arrêtant que dans les principales villes. Distance: environ 900 milles. Compartiments confortables, à quatre couchettes. Sur une petite table, il y a une lampe, une plante verte et de grandes tasses pour le thé. Par intervalle, un employé muni d'une bouteille thermos géante vient remplir les tasses, gratuitement. Mais c'est seulement dans les gares qu'on peut parfois acheter des fruits (très chers) et des friandises absolument hors de prix. Comment les Chinois peuvent-ils se payer des caramels à $3 la livre? Et pourtant, ils en achètent. M. Hou les regarde faire sans comprendre...

Jacques Hébert et P.E. Trudeau Deux innocents en Chine Ed. de l'homme 1972

Tuesday 4 October
Towards eight o'clock in the morning we get on the Shanghai train, which will be our home for twenty-six hours. What's more, it's a sort of express, stopping only in the main cities. The distance is about 900 miles. Comfortable compartments, with four berths. On a small table there are some large teacups, a lamp, and a foliage plant. Every now and then an employee with a huge thermos comes in and fills the cups, free. But it's only in the stations that one can buy fruit (very expensive) and candies at absolutely probihitive prices. How on earth can the Chinese pay three dollars a pound for toffee? But they buy it. Mr Hou watches them blankly.

Jacques Hébert et P.E. Trudeau Two Innocents in Red China 1968

1 commentaire:

VanessaV a dit...

Une autre notion du temps, des distances et des nécessités: une plante verte et du thé... oui, avec cela je peux sûrement tenir 26h!