16 avril 2017

Vague espoir

Il n’arrivait pas à dormir, et il avait attendu jusqu’à la pointe du jour pour se lever, quand les premières lueurs de l’aube passèrent à travers les volets. Alors il sortit et se dirigea vers le chashitsu.Sur le tsukubai gisaient encore les fragments de la tasse brisée. Kikuji ramassa quatre grands éclats qu’il regroupa dans le creux de ses mains, reconstituant ainsi la forme entière de la tasse, moins un fragment qui manquait sur le bord, à peu près de la largeur du pouce.Il se baissa et se mit à chercher entre les pierres, avec le vague espoir d’y retrouver les parties manquantes, mais il ne tarda pas à abandonner cette quête vaine.
Yasunari Kawabata Nuée d’oiseaux blancs  (Senbazuru 1952) Plon 1960

4 commentaires:

Francine a dit...

Merci chère Kris pour ce bel extrait qui me parle! Je commande le livre dès aujourd'hui! Belle journée, bons thés

Thé noir a dit...

Chère Francine, c'est vrai que ce passage peut résonner sur le deuil que tu vis depuis peu. Doit-on vraiment boire le bol jusqu'à la lie?

Thé noir a dit...

Tentative ratée de sauver un bijou de maison japonaise de la démolition
https://www.indiegogo.com/projects/adopt-a-splendid-japanese-tea-house-japan-architecture#/ Video.

Thé noir a dit...

50 ans https://www.nippon.com/en/japan-topics/b07218/