Québec en toutes lettres

Moins d'ordi, plus de lecture. Le hasard seul a fait que je me retrouve à Québec dans les trois derniers livres, justement pendant le festival littéraire de cette ville.
D'abord Chrystine Brouillet, native de là-bas. Je ne supporte pas Louise, la maniaque aux chats, mais j'aime bien Maud Graham, la détective rousse. Je pourrais retracer l'émergence du thé dans ces romans policiers, je ne citerai que celui de cette année, Six minutes.

Graham s'était aussitôt dirigée vers Limoilou tout en se disant qu'elle achèterait du thé chez Camellia Sinensis après avoir interrogé Diana Roberts.

Cette enseigne n'est pas la seule qu'elle nomme dans le livre.

Jean-Paul Beaumier s'abstient de la nommer dans "Le bol de thé", une des 17 nouvelles de Fais pas cette tête, mais j'ai pu ajouter un hyperlien à son texte:

Mais Anne ne l'écoutait pas, elle regardait l'employée et elle se demandait si c'était pour lui plaire à elle ou à la jeune fille qu'il avait décidé d'acheter le bol. “Il provient directement des ateliers de Monsieur Yen Wei situés dans la ville de Longquan en Chine. C'est le berceau du céladon”, avait-elle précisé cette fois à l'intention de Julien, visiblement plus réceptif à ses explications.

qui mène à la page du fameux bol offert en ligne par CS, au même prix cité par l'auteur, qui habite Québec depuis vingt-cinq ans.

Finalement, "L'embarquement pour Anticosti", de Nelson Dumais, est un titre trompeur car l'île n'est mentionnée qu'accessoirement, alors que le héros déambule abondamment dans Québec, y levant le coude allègrement, pour ensuite chercher du café.

Il voit alors le citoyen Julien rentrer de travail, chaque soir, vers cinq heures trente. Sur le seuil du logement, Marise, une petite robe d'intérieur fleurie moulant son corps de moins en moins frêle, l'attend, le bébé dans les bras. Elle embrasse son homme, heureuse de ces deux blancheurs apparaissant aux gencives de l'enfant qui salive. Le souper est prêt. Une soupe, une côtelette, du jello, le thé.