En mars de cette année-là, le lendemain de mes vingt-six ans, je rentrai en fin d’après-midi, me plantai dans la cuisine en forme de haricot, grande comme une baignoire, et déclarai à Fizz qui préparait du thé : « Je veux démissionner. »Avec sa sérénité symptomatique face aux événements importants, elle se tourna vers moi et répondit : « Alors fais-le. »Et moi, arquant les sourcils, j’ajoutai : « De toute façon, j’ai besoin de passer du temps avec toi. J’ai des choses à te montrer. »Sans plus tarder, avant même de boire mon thé, je posai la machine à écrire Brother rouge sur la table, soulevai le couvercle moulé noir, y glissai une feuille de papier, réglai les marges et, sans hésitation ni faute de frappe, tapai une lettre de démission à mon rédacteur en chef.
Haïku ou cartoon? Je condense en deux cuillères à thé, rases ou combles. ©KH2005-2024
01 mars 2012
Bourrasque
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