À peine Shi Debao était-il revenu chez lui qu’il se faisait vertement tancer par son père : « Alors, comme ça, tu te permets de faire n’importe quoi, n’importe quand? Tu veux battre le record, tu veux être le premier depuis qu’on cueille le thé, à en cueillir sous la neige? À cause de toi, moi, ton propre père, j’ai perdu la face, j’aurais préféré que tous mes théiers ils soient coupés, plutôt que de me trouver comme ça déshonoré rien qu’à les regarder! » Shi Debao baissa la tête sous l’orage, se contenta de répondre que c’étaient les types du Mont Tianzhu qu’avaient eu l’idée de cette histoire de cueillette, et cela mit le comble à l’indignation paternelle : « Pas étonnant, tu parles! Les champs de thé, au Mont Tianzhu, ils sont à la collectivité, (p.106) alors, on s’en fiche pas mal que les théiers soient minables ou qu’ils soient maltraités, ça fait pleurer personne, du moment que chacun peut s’en mettre plein les poches, c’est tout ce qui compte! »Liu Xinglong Du thé d’hiver pour Pékin 2004, v.o.c. 1997
Haïku ou cartoon? Je condense en deux cuillères à thé, rases ou combles. ©KH2005-2024
05 août 2010
Orage d'hiver
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