Yves se rend chez nous chaque fois qu’il est libre, - à cinq heures le soir, après le travail du bord.Pierre Loti Madame Chrysanthème décembre 1887 Presses de la Cité 1989
Il est notre seul visiteur européen; à part quelques échanges de politesses et de tasses de thé avec des voisins ou des voisines, nous vivons très retirés. A la nuit seulement, par les petites rues à pic, nous descendons à Nagasaki, portant des lanternes au bout de bâtonnets, pour aller nous distraire dans les théâtres, les maisons de thé ou les bazars.
Yves s’amuse de ma femme comme d’un joujou et continue de m’assurer qu’elle est charmante.
Moi, je la trouve exaspérante autant que les cigales de mon toit. Et quand je suis seul dans ce logis, à côté de cette petite personne pinçant les cordes de sa guitare à long manche, en face de ce merveilleux panorama de pagodes et de montagnes, - je me sens triste à pleurer…
Haïku ou cartoon? Je condense en deux cuillères à thé, rases ou combles. ©KH2005-2024
09 août 2010
Neuf fous
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