En pleine lecture de 1Q84, je ne devrais pas me demander pourquoi la traductrice a choisi infusion dans le passage:
Tamaru apporta une jolie théière en céladon et deux tasses sur un plateau métallique. Il y avait aussi des serviettes en tissu et des soucoupes garnies de cookies. Le parfum de l'infusion se mêlait à celui des fleurs.
Pour rester aussi vague que l'auteur sur la composition de cette tisane?
La maîtresse de maison souleva le couvercle de la théière, huma le parfum, vérifia l'épanouissement des herbes à l'intérieur et versa lentement l'infusion. Elle versa le liquide attentivement, de manière que son degré de coloration soit bien égal dans les deux tasses.
Plus loin, le thé apparaît clairement mais presque cent pages après la mention que la propriétaire avait séjourné en Angleterre, ce qui explique qu'au Japon
La vieille dame avait versé un peu de crème dans son thé. Elle avait lentement tourné sa cuillère dans sa tasse.
Le thé semble suivre les activités physiques
Lorsque les exercices et les massages étaient terminés, Aomamé et la vieille dame avaient coutume de bavarder un moment en buvant du thé.
tandis que l'infusion les précéderait
Les deux femmes burent leur infusion et se mirent aux exercices d'arts martiaux.
Extrait de 1Q84 livre 1 Avril-juin de Haruki Murakami 2011 Belfond
J'ai donc frémi en lisant le titre du billet de TeaMasters ce matin 14 janvier:
teamasters.blogspot.com/2021/01/lhiver-la-saison-des-infusions.html
Allait-il, lui aussi, assimiler les tisanes à sa pratique du thé? Car le billet de Carol du 8 janvier
parisbreakfasts.
montre bien la devanture de la boutique Fauchon Thé & Infusions. Ce qui me rappelle le choc éprouvé en 2014 quand le UK Tea Council est devenu la UK Tea & Infusions Association, imité l'année suivante par le THIE (Tea & Herbal Infusions Europe), et en 2016 celui du Canada a suivi avec Tea & Herbal Association.
Heureusement, Stéphane infusait un Beauté orientale avec tout le savoir-faire qu'il a acquis au fil des ans, sans une goutte sur le Chabu.
Je prévois écouter les deux tomes suivants pour voir si Murakami persiste à ne pas utiliser le vocable "tisane", via sa traductrice. Et bien sûr, pour la suite de cette très étrange histoire.
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