28 octobre 2020

40 ans

 Je venais de finir cette bd

où l'alcool était bien plus fréquent que le thé. Alors en commençant à écouter 

Une rose seule de Muriel Barbery, 

j'ai tiqué devant les bières et le saké mais le thé a magnifiquement fait acte de présence entre les deux gueules de bois de l'héroïne. 

— Où sommes-nous ? demanda Rose.

— Dans la seule maison de thé de la ville où on sert du koicha.

Ce n'est pas en géobotaniste qu'on la voit découvrir les jardins

— Le Japon est un pays où on souffre beaucoup mais où on n’y prend pas garde, dit l’Anglaise. Pour récompense de cette indifférence au malheur, on ré­­colte ces jardins où les dieux viennent prendre le thé. 

 et les restaurants de Kyoto, seulement en tant que fille unique du père japonais qu'elle n'a jamais connu, qui vient de mourir. 

— L’écriture est belle, dit-elle.

— Haru était un marchand, un samouraï mais surtout un esthète.

Je recommande chaudement ce livre.

27 octobre 2020

6 mois

 passés dehors, subissant canicules, sécheresse, pluies soutenues d'octobre, et première gelée ce matin.

témoin à gauche

Le témoin permet de constater l'état du sachet compostable suspendu au pommetier le 28 avril, encore lisible en le voulant bien, encore entier excepté un accroc probablement survenu un jour de pluie et de grand vent, à moins qu'un oiseau...?

20 octobre 2020

15 ans

 medal  chez Library Thing, où je peux suivre ma collection de livres de thé. Avec les statistiques qu'ils s'amusent à compiler, je constate que j'en avais 182 en septembre 2005, et que j'en aurais maintenant 443. Je n'en ai critiqué que 74.

Il y a quinze ans aujourd'hui, j'ai commencé ces "2 cuillères à thé" parce que, ayant découvert les joies de la contrainte via Oulipo, je voulais  écrire un peu chaque jour, c'était avant Twtr qui n'est apparu qu'en juillet 2006, auquel je n'ai jamais adhéré. En 2010, ce format est devenu aléatoire, en fréquence et en longueur, ce qui a sûrement aidé à poursuivre 10 ans de plus. 

Ces anniversaires déclenchent la question: Je m'arrête ou je continue? chante Plastic Bertrand. Certains pensent arrêter, pour diverses raisons, annoncent une ultime tournée... et puis reprennent le collier. Ma mère serinait: "L'expérience des uns n'a jamais servi de leçon aux autres" et je lui ai souvent prouvé la fausseté de son adage. C'est pourquoi aujourd'hui, je célèbre en grand, avec ce thé véritablement local, reçu hier 



avec la tasse anniversaire du jardin britanno-colombien où il pousse depuis 2010.




Je savoure ce Heron's Wake, je l'enserre,

je me délecte de la tasse et de son contenu, je me recueille sur ce qui a été cueilli en pleine pandémie, traité,
les feuilles après 5 minutes d'infusion 

  tourné, offert à la vente, emballé, expédié d'une île à une autre 4500 km plus loin et je conclus:

Vogue la galère!


10 octobre 2020

10 ans

 que les premiers théiers ont été plantés au Canada, récoltés depuis 2016.

C'est admirable de patience, de ténacité, de passion.

Bravo, Margit et Victor!