06 octobre 2019

Le premier ici

Il y avait longtemps que j'avais participé à un salon/foire commerciale, plus souvent comme bénévole, pour une amie céramiste (on disait potière à l'époque) ou un organisme de charité. Hier, c'était mon premier festival du thé, mais les organisateurs en avaient déjà monté trois à Québec (ville) ces dernières années.
Déjà une queue devant le marché Bonsecours quand j'arrive avant l'heure d'ouverture. 
Ça promet!
Selon mes observations de ceux qui montaient les marches avant d'entrer (lentement, ce qui me laissait le temps de compter), je dirais qu'il y avait de 10 à 20% d'hommes, jamais seuls. La proportion augmente visiblement chez les vendeurs et les conférenciers, ainsi qu'en après-midi parmi les visiteurs. Vers 11h, j'ai demandé aux personnes qui nous accueillaient à l'étage de l'événement leur estimation: déjà 800 verres distribués.
Car chaque visiteur recevait un sac bleu (réutilisable) affichant le logo de la théière sur fond de ville, contenant plusieurs échantillons, et on nous remettait dans l'autre main un petit verre avec ce même logo, qui allait nous servir pour les dégustations. Très bonne idée!
La veille, j'avais imprimé la liste des exposants fournie sur le site du festival, chacun menant à un lien fcbk, que j'évite, et j'avais cherché les sites de ces entreprises, la plupart en ont un plus instructif que le réseau social.  J'avais ainsi pu noter certains produits à ne pas manquer, et sur place, j'ai ajouté mes observations. 
Au dos, j'ai fait un plan 
Les 3 grands commanditaires étaient aux premières loges
grossier du local principal où se tenaient les quelque 40 kiosques et où, donc, circulaient les centaines* de visiteurs, moins ceux qui assistaient à la conférence (public varié, ne remplissant jamais toutes les chaises) ou à l'atelier du moment (de 25 à 50 personnes). Heureusement que je l'ai fait dès l'ouverture car mes tournées entre deux conférences se sont révélées toujours plus ardues, les masses agglutinées devant chaque vendeur ne laissant que très peu de place pour se faufiler, impossible quand on suit la méga-poussette d'un nourrisson. Les toilettes étant situées au-delà de ce périmètre congestionné, j'ai limité les dégustations.

Le premier conférencier était déjà en verve quand j'ai pris un siège à l'arrière. Je n'ai pas bondi en l'entendant répondre qu'il ne fallait surtout pas garder le matcha au congélateur.
En revenant à cette salle un peu avant l'heure de la 3e conférence, j'ai tiqué en voyant l'hôtesse habillée à la mode chinoise d'il y a quelques siècles et, m'informant aux distributeurs de sacs/verres, j'ai ainsi appris que la 2e et la 3e avaient été inversées, comme l'indiquaient sommairement de petites flèches sur la grande affiche. J'aurais dû flairer la chose en voyant KG assis devant moi à 10h, j'ai cru qu'il venait écouter un confrère, 
et j'ai simplement vérifié sur le programme qu'on m'avait remis en m'étampant la main une fois les droits d'entrée acquittés le matin même.

Tant pis, j'ai assisté à ce qui m'a paru durer 60 ans, si je reprends le calcul que nous a servi une animatrice survoltée: "ça prend 6 ans d'étude pour 1 minute de jeu à l'opéra". Au-dessus des têtes, je ne voyais qu'un masque noir et blanc aller de ci de là sur fond musical. 
conférence déplacée à 11h15
Pourquoi ne pas avoir utilisé une caméra pour projeter sur l'écran géant, comme l'a fait le démonstrateur de gong fu cha l'après-midi?
conférence à 13h15
Sans doute une question de $$$, que peut se permettre une grosse compagnie mais pas une association culturelle.

J'avais prévu trois questions à aborder avec les divers vendeurs, j'ai laissé tomber celle de la bouilloire et n'ai pas sorti les revues eighty­­ degrees et Journal du thé que j'avais apportées pour demander qui deviendrait dépositaire car ce n'était clairement ni le lieu ni le moment pour autre chose que la dégustation et l'achat; j'ai tout de même demandé à Zhen Tea si leur revue Charen était disponible sur papier: seulement en ligne.  Quant à ma question sur le cannabis comestible, je l'ai posée aux trois marchands de qui j'ai acheté un produit:
il ne restait plus que l'emballage des biscuits au chocolat rapportés à la maison 
 "Avez-vous prévu afficher sur vos emballages "sans cannabis" quand cet ingrédient deviendra légal dans quelques jours?" Celle qui précise déjà "peanut free": NON puisqu'elle n'ajoutera pas cela à ses pâtisseries.  Le chocolat superthéiné ne prévoyait pas cet ajout non plus mais ne s'était pas encore posé la question, alors que le caramel avait grande hâte tout en prévoyant bien des difficultés car "c'est le Québec...", il est prêt à souligner la présence de la substance mais ne voit pas l'obligation de garantir qu'elle est absente. 

En quittant les toilettes une dernière fois avant de reprendre métro et bus, j'ai vu que le coin "lounge" jouxtant le deuxième comptoir de David's tea avait été repoussé pour laisser place à une joueuse de koto et à un cha no yu, 
si on peut dire, car le jeune homme agenouillé en kimono sur son tapis rouge était le même qui, tout l'avant-midi, avait officié debout et fouetté sans relâche un bol de matcha après l'autre, comme on s'activait aussi du poignet dans quatre autres kiosques.  

Je ne veux pas garder cette scène comme souvenir de ce festival, premier du genre dans la métropole, que je qualifierais de succès par l'affluence que j'ai constatée.
Un autre en 2020?


*800 verres clairs déjà distribués à 11h; les tables à nouveau presque couvertes de givrés quand j'ai quitté à 14h. 500 personnes en tout temps, est tout ce que le "compteur" au pied de l'escalier a bien voulu me révéler de "données secrètes".

5 commentaires:

Thé noir a dit...

Je lis avec intérêt l'article d'un vendeur qui explique les préparatifs requis pour le festival du thé de Seattle en septembre: 59 exposants sur 2 jours, 5000 visiteurs. https://tching.com/2019/10/nw-tea-festival-seattle-2019-what-it-is-like-to-be-a-vendor-at-a-famous-expo-part-1/

Thé noir a dit...

Le festival de Chicago se déroule en ce moment (1er-2-3 novembre 2019) et pour un nombre semblable de vendeurs exposants, il y a beaucoup plus de conférences payantes (en plus du tarif d'entrée). https://www.citfest.com/speakers

Thé noir a dit...

Avec cette pandémie et la distanciation physique à respecter, je ne crois pas qu'un deuxième festival du thé puisse être espéré cette année. Pour circuler, on se frottait littéralement les uns aux autres, on s'agglutinait devant les tables,à certaines conférences impossible d'éviter le coude à coude une fois assis.

Thé noir a dit...

Je n'ai appris que ce matin dans lapresse+ la tenue en présentiel de ce festival, encore au Marché Bonsecours. J'ai compté 31 exposants sur le site de l'événement, sans y trouver le commanditaire principal qui a sûrement un kiosque en plus de donner des conférences. Beaucoup plus de tisanes que de thé.

Thé noir a dit...

tching tient à annoncer le festival à Seattle en septembre 2023 https://tching.com/2023/06/the-2023-nw-tea-festival-is-alive-and-well/ et expliquer pourquoi il est important.