Fille Aînée cherche le meilleur fish'n chips de Londres et son dernier essai, aujourd'hui, se retrouve au premier rang des quatre britanniques goûtés... juste derrière Brit'n chips et détrônant celui de vendredi:
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6,50 livres chez Dheen |
Elle n'a pas encore donné de détails, même pas le nom, mais ce doit être près du Tower Bridge.
Difficile de dire ce que sont d'authentiques fish'n chips, nous nous reférons toujours à ceux de ma mère, qui étaient fantastiques, autant par le goût que par les formes prises par la pâte.
J'ai lu À l'hôtel Bertram à la fin octobre, parce que c'était le livre cité dans Crèmes et châtiments qui semblait le plus porteur de thé. Dès les premières pages, une scène d'afternoon tea:
Les touristes américains étaient
fascinés en assistant au spectacle des personnalités s'installant
pour le traditionnel thé anglais. Cette cérémonie était un des
titres de gloire du Bertram.
Il faut en convenir: ce n'était rien
moins que splendide. Présidant au rituel, officiait Henry, un
personnage magnifique ayant dépassé la cinquantaine, d'un volume
imposant, sympathique et possédant les manières courtoises de cette
espèce disparue depuis longtemps: le parfait maître d'hôtel. De
minces jeunes gens s'activaient sous sa directive sans faiblesse.
De lourds plateaux d'argent, frappés
aux armes de l'hôtel, accompagnaient les pots de thé de l'époque
des rois George d'Angleterre. La porcelaine, si elle ne provenait pas
vraiment de Rockingham et de Davenport, n'en avait pas moins
l'apparence. Les services de Blind Earl s'accordaient à la mode
ancienne. Le thé était le plus délicat, Indien, Ceylan, Darjiling,
Lapsang, etc. Quant aux victuailles, vous pouviez demander n'importe
quoi... et l'obtenir!
À l'hôtel Bertram d'Agatha Christie, 1967 Librairie des Champs-Elysées (At Bertram's Hotel 1965)
qui m'a causé un choc car:
Lady Selina poursuivait son bavardage:
- Le seul endroit à Londres où
l'on trouve encore des muffins. De vrais muffins! Figurez-vous que
lorsque je suis allée en Amérique, l'année dernière, j'ai lu sur
les menus du petit déjeuner qu'on servait des muffins. Mais, à la
vérité, il s'agissait de sortes de gâteaux grillés et beurrés,
contenant des raisins secs. Je vous demande un peu pourquoi appeler
cela des muffins?
J'avais justement emprunté Food in England, y ai cherché scone, trouvé seulement dans la page illustrant les formes de pains:
Satisfaisant: en pointe, comme je les fais.
Mais le muffin
a exactement l'air des scones taillés à l'emporte-pièce rond, tels que servis un peu partout de nos jours. Tandis que le Sally Lunn
présente la forme de nos muffins-gâteaux. Or dans l'original, Lady Selina dit:
Not real muffins at all. Kind of teacake with raisins in them.
La recherche d'authentique se teinte d'antique. Surtout qu'en cherchant muffin dans l'index, je trouve ce passage plutôt qu'une recette:
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Muffins are usually obtained from the bakehouse. |
Et moi? Quand je mets des dattes, des abricots, des canneberges, des cerises et omets toutes espèces de raisins secs dans mon barmbrack, il est loin de l'authentique,
mais n'ayant aucun point de comparaison, je me régale quand même.