27 septembre 2013

3 en 1

Troisième visite au jardin botanique en un mois. J'ai des buts précis mais en voyant la cour des sens déserte, je m'y engouffre. Partout ailleurs, il est interdit de toucher alors qu'ici, on nous y encourage.



À sentir aussi. La lavande vraie est presque à la sortie, c'est le dos de la main gauche que j'y passe, les autres surfaces de mes mains étant déjà parfumées d'héliotrope et de sauge du Pérou, de géranium à la rose, de verveine anis...

Je commence par la bibliothèque car elle ferme à 16h30. Si le privilège d'emprunter les livres est réservé aux Amis du jardin, tout le monde peut consulter. Je constate que la collection de thé s'est  enrichie de livres récents et que la réserve a aussi été mise à contribution. Ces vieux livres du début 20e siècle font une nette distinction entre brick et tablet, les premières n'étant qu'un mélange de feuilles grossières, de tiges et de pâte de riz glutineux, destinées au Tibet et à la Mongolie (20 à 30 millions de livres par an selon A. Ibbetson), tandis que les tablettes étaient faites de thé de meilleure qualité pour le marché russe.
Il manquait la couverture de la brochure L'histoire du thé publiée par The Tea Bureau of Canada, probablement avant 1960 à en juger par la mise en page et le papier jauni.  Selon un tableau de la consommation du thé dans le monde (aucune année fournie avec ces chiffres), le Royaume-Uni venait en tête avec 9¼ lbs par habitant annuellement, Canada 3½ lbs, Terre-Neuve 5 lbs (ah ha! la brochure date donc d'avant 1949!), Irak 1¾ lbs, USA ¾ lb, URSS ¼ lb. 
J'ai quitté avant qu'on me mette à la porte. Je poursuis mon deuxième objectif: voir de quoi a l'air le théier. Choc en entrant dans la serre des plantes économiques: il n'y a plus d'allées parallèles.

À gauche, là où était le théier la dernière fois que je l'ai vu, une boîte métallique supporte la passerelle

à laquelle cet escalier permet d'accéder.

Cette vue en plongée sur les bananiers,

les dattiers,

les orangers, n'effacera jamais mon premier souvenir d'exotisme total, éprouvé dans la serre tropicale il y a presque quarante ans, quand il fallait se casser le cou pour apercevoir un régime de bananes après avoir croisé un chou-palmiste de bon diamètre.

J'ai beau faire le tour trois fois, je ne vois rien qui ressemble à un théier. Le caféier est à droite en entrant, le cacaoyer en sortant, ils vont tous deux très bien.
cacaoyer en fleur
Je file sans tarder au comptoir des renseignements horticoles où Marie-Josée trouve dans sa base de données qu'un théier est mort en août 2012 et qu'il y en aurait un au jardin de Chine pour l'été, sans pouvoir préciser son emplacement. Ici sentiments ambivalents: Aaah! Haa! Eh ben!
Il me reste mon troisième but, vers lequel je me dirige face au soleil, ce qui donne de beaux effets dans ces crinières. Dire qu'elles seront détruites dès lundi.
L'homme qui plantait des arbres
Et ces pommes, que j'ai vu mettre en place le 28 août, ne donnent aucun signe de compostage après un mois passé dehors.

Voilà le jardin de lumière que je voulais revoir.

La pinède du jardin japonais

offre ce spectacle à l'année longue,

pas seulement pendant les lanternes, sauf que dès novembre, le jardin ferme à 17h, et l'hiver, les sentiers ne sont pas déblayés.


En prime, j'ai eu droit au renard. Les photos sont mauvaises, je lisais quand j'ai entendu des passants signaler à voix basse qu'il y avait un renard, alors le temps de sortir l'appareil et de faire clic frénétiquement...



Le soleil baisse, le rouge flamboie,

cependant que le roji s'assombrit.
 Des lanternes ont été disposées dans le pavillon de thé.
tokonoma éclairé (penchez la tête ou l'écran)
La façade du pavillon est éclairée en bleu, en jaune, suivant la trame sonore, pendant que les troncs des pins s'allument au rythme de la musique.
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1 commentaire:

Thé noir a dit...

Le nouvel aménagement de la serre des plantes économiques date de 2009.
http://voir.ca/voir-la-vie/gastronomie/restos/2009/01/08/la-nouvelle-serre-tropicale-alimentaire-du-jardin-botanique-pousse-lananas/