25 avril 2009

Le fantôme d'Anil

Il ouvrit la chemise de son frère, dénudant son torse. Un torse tendre. Non pas dur et féroce comme le sien. C’était le torse généreux d’un Ganesh. Un ventre asiatique. Le torse de quelqu’un qui, en sarong, se promènerait dans le jardin ou sur la véranda avec son thé et son journal. Sarath, en raison de son caractère, avait toujours fui la violence, comme si aucune guerre n’avait jamais fait rage en lui.
Michel Ondaatje Le fantôme d’Anil Boréal 2000 (Anil’s Ghost 2000)

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