Je me souviens en particulier du Nouvel An qui suivit mes débuts de maiko. J'avais été invitée à la première cérémonie du thé de l'année – que l'on appelle hatsugama – à la très célèbre école Urasenke, le bastion de l'esthétique japonaise. C'était un honneur d'y être convié et je m'appliquai spécialement devant l'honorable assemblée.Toutes les geiko sont tenues d'étudier la "voie du thé"; c'est pourquoi l'école Urasenke est si chère au cœur de Gion-Kobu. Le théâtre Kaburenjo est doté d'une gigantesque salle de thé où peuvent se réunir jusqu'à trois cents convives. La geiko qui fait office de maîtresse du thé se plie cinq fois au rituel avant chaque représentation, ou plutôt elle prépare le thé pour les deux invités d'honneur pendant que les deux cent quatre-vingt-dix-huit autres sont servis par des femmes qui ont préparé le thé dans les coulisses.Mineko Iwasaki Ma vie de geisha 2003 Michel Lafon Publishing (2002 Geisha, a Life)
Haïku ou cartoon? Je condense en deux cuillères à thé, rases ou combles. ©KH2005-2024
18 février 2007
Nouvel An
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