j'estime le temps favorable à l'essai du thé reçu en août d'un de ses anciens étudiants.
pu-erh du Yunnan et gaïwan trYen |
Aucune odeur de feuilles mortes ni de sous-bois, camphre et fumier absents aussi. En fait, mon nez ne capte pas grand chose et ça me rassure.
En sortant le morceau, je constate avec soulagement que je n'aurai pas à gosser dessus car il y a déjà des miettes au fond de la boîte de métal.
J'en verse quelques-unes dans le couvercle du gaïwan
que je viens de laver et d'y repérer une nuance verte
dans sa glaçure que je croyais toute brune.
Le chrono est en mode ascendant, je le démarre en commençant à verser l'eau bouillante sur les feuilles, je commence à transvider
dès qu'il atteint 31 secondes et l'arrête quand toute la liqueur est dans la tasse transparente.
gaïwan très facile à manipuler |
J'attends qq minutes avant de siroter à très petites gorgées: goût à peine perceptible, est-ce ce qu'on appelle "délicat"? Ça frôle l'absentéisme, concluons que j'aurais peut-être dû rincer les feuilles, je verse donc au compostage ce qui reste dans ma tasse.
Pour la deuxième infusion, le minuteur part de 2 minutes et il reste 8 secondes quand je l'arrête avec la dernière goutte transvidée dans la tasse.
Le jaune est plus affirmé, très limpide,
à peine plus parfumé pourtant, et je ne goûte guère plus.
Il s'est écoulé une demi-heure depuis la première infusion quand je commence à rédiger.
Et curieusement, malgré l'absence de goût identifiable, une sensation se développe dans la bouche, et après une autre demi-heure, je vais finir ce qui reste dans la tasse, bien froid à présent, sans percevoir plus de goût, mais toujours cette chaleur qui me tapisse la cavité buccale. Et qui perdure. Long en bouche, c'est sûr.
Le dépliant qui accompagnait le thé est en chinois d'un bout à l'autre, exception faite de l'adresse internet. Un texte anglais était joint, sur l'origine ("Pu-Erh Tea only grows in Yunnan"), sur les variétés crue et cuite, sur les bénéfices qu'on lui attribue ("aids digestion, calms the stomach......................."), sur son authenticité ("improves in taste and value as its ages... produces a bright red-yellowish liquid... characterized as sweet, fine, mellow, thick and scented. If tea tastes tingled, sour bitter, dry, impure, moldy, or strange, it harms instead of benefits the health.")
Peut-être que "les belles n'ont pas tout donné", pour citer La Théière nomade, mais elles iront au compost.
J'ai faim, à présent: ce thé a-t-il "facilité la digestion" (qui ne s'annonçait pas difficile)? Ne serait-ce pas plutôt l'heure de la collation? Le soleil baisse.
Pour l'instant, pas d'effets secondaires indésirables et si je n'ai pas à en déplorer, je réessaierai en augmentant la quantité de feuilles, malgré ce qu'en disait le transporteur qui y a goûté préparé par le donateur.
Et ce billet me permet de rayer un élément de ma liste en page 6 du bujo;-)