17 octobre 2013

Déclencheur

J'ai découvert Teamail il y a 15 ans, six mois après sa fondation, action entreprise par deux membres d'un groupe éparpillé suite à la disparition de l'hébergeur du forum, je crois. Mais depuis que j'avais accès au WWW, je cherchais aussi souvent que j'en avais l'occasion, je ne me rappelle plus avec quel outil avant google. En fouillant dans la montagne de pages imprimées pendant une dizaine d'années - avant de découvrir furl en 2005, absorbé par diigo en 2009 - dans l'espoir d'y retrouver le logo original de Teamail, j'ai plutôt déniché cette quinzaine de sites qu'un amateur avait regroupés. C'était en décembre 1995, il demandait de l'aide pour étoffer sa page.

J'avais commencé en mars de cette année-là à noter dans les romans les passages où apparaissait du thé, une tasse, une cuillère. Constatant que le thé pouvait n'être qu'annoncé par une phrase ou s'étaler sur des pages avant que la dernière goutte soit bue; que certains auteurs passaient, avec le succès, du thé à l'alcool, dans leurs livres du moins; que les histoires se déroulant en Angleterre, en Irlande, en Chine, au Japon, augmentaient les chances d'y trouver du thé.
Pourtant le vrai déclencheur a surgi en 1996. L'exposition "Le thé, la boisson qui étanche toutes les soifs" s'est tenue dans trois maisons de la culture cet été-là. Je viens de retrouver les publicités conservées de cette époque, qui me permettent de remettre un nom sur le souvenir enchanté que je garde du 3e étage: Robbin Deyo et son High Tea (http://www.bluerobbin.com/acquaintances/), visité avant le deuxième, là où on parlait du thé dans le monde anglo-saxon.
 C'est là que j'ai connu Ukers à travers les extraits tirés de La romance du thé, livre que j'ai pu consulter au jardin botanique et finalement me procurer il y a deux ou trois ans. Là que j'ai mis le doigt sur les deux solitudes existant aussi entre les tasses.
Même si l'accent était mis sur le thé noir, il y avait aussi un video d'une cérémonie du thé japonaise qui m'a laissé un goût de messe dont j'ai mis longtemps à me débarrasser. Tout au fond de la salle, quelques tables et chaises - pouvait-on y prendre un thé?! - et une télé qui jouait en boucle et en silence un montage d'extraits filmiques où le thé tenait un rôle, plus souvent simple figurant que vedette, rarement plus de quelques secondes à la fois.
Ces suppléments ne sont pas incorporés à la version itinérante de cette exposition. Il m'en est resté le goût de noter ces apparitions. Quant au chanoyu, Mme Kagemori a su effacer ma première impression.

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