17 août. (1909) Nous n’avons pas eu trop de deux jours à Wou-t’ai-chan.Victor Segalen Lettres de Chine Lettres à sa femme Librairie Plon 1967
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Voici comment nous procédons pour marcher. Dès que les mules sont chargées, nos lits pliés, du café, une omelette et un peu d’alcool absorbés, nous partons en avance accompagnés d’un mafou. L’autre reste avec les bagages pour pouvoir, le cas échéant, servir de courrier entre notre intendant, qui surveille les neuf mules, et nous. Arrivés au village choisi pour le déjeuner, nous demandons de l’eau bouillante, des œufs qui sont partout admirablement frais, du sel et du thé. Œufs durs, lunch. A midi, les mules arrivent. Une demi-heure après, déjeuner. Poulets, canards. Poulets. Repoulets. Veau. Repoulets. Excellents bouillons. Melons allongés à forme de cornichons géants. Parfois beurre de conserve d’Isigny, emporté de Pékin. Thé froid comme boisson. Marmelade d’abricots au dessert. Excellent cognac trouvé à la Cie des Wagons-restaurants.Whisky. Nécessité de l’alcool! Sous forme de grogs, de canards. Bon café. Notre nappe, nos couverts, nos serviettes, et miracle, du vrai pain : notre cuisinier a eu l’esprit d’emporter du levain, et chaque fois qu’on s’arrête quelque part il nous cuit des sortes de petits pains plus que passables. (Le pain chinois est de la farine non levée et cuite à la vapeur!) Puis les mules se remettent en marche. Dans l’après-midi, arrêt au bord d’une source. Nous rejoignons le convoi. Le soir, à l’étape, nos lits sont prêts et la table dressée.
Haïku ou cartoon? Je condense en deux cuillères à thé, rases ou combles. ©KH2005-2024
17 août 2009
Confort en voyage
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