Haïku ou cartoon? Je condense en deux cuillères à thé, rases ou combles. ©KH2005-2024
22 mai 2022
ITD
08 mai 2022
Mères
Fille Cadette continue de m'apporter les romans dans lesquels se trouve du thé; comme elle ne note que les pages, je dois les lire pour repérer la tasse, la bouilloire, la théière, le salon de thé, l'invitation ou le "not my cup of tea". Il arrive que je me fasse une assez bonne idée des personnages et même de l'intrigue. Récemment, en trouvant cette scène:
"What are you having for dinner?”
“I've no idea. Did you want a cuppa?” I feel I should ask, although I'd rather just lie on the sofa for a bit and not think about entertaining.
He looks at me, considering. “I'll make it. Stuff's all logical, is it? In the kitchen?”
“Logical?” I wonder if it is. “I think so, yes.”
“Go and sit down, then,” he says, and puts one finger against my shoulder, pushing me into the sitting room. I don't know why, but this makes me laugh. “All right,” I say, “no need to bully me in my own home.”
...
and I sink, exhausted, onto the sofa. I can hear various bangs and rattlings from my kitchen as he looks for teaspoons and mugs. I close my eyes for a moment.
“Here you go,” he says.
“Thank you. Two cups of tea you've made me today, I could get used to this.”
“I make you tea all the time,” he objects, frowning. “Honestly.”
I bend my head over my cup to hide my smile. “I know you do. Thanks.”
...
He sips his tea and turns to look at the papers on the desk, pushing photographs around in the shoebox lid I'm using to corral them.
...
He ignores this and gets up. “I'll take your cup, if you're finished. And I'll be back in the morning to collect you. About nine-ish?”
“Thank you. It's very kind of you.”
“Whatever,” he says, and takes the cups out to the kitchen.
The Bookshop of Second Chances de Jackie Fraser 2021 Ballantine Books
j'ai dû fouiller ma mémoire sélective qui s'était mise à vibrer dans mon intelligence naturelle: où avais-je lu une situation semblable, un homme qui fait du thé à une femme indisposée... Mais oui!!!!
— Que veux-tu manger ? Quelque chose de sucré ? Salé ?
— Je ne sais pas, difficile à dire. Je n’ai pas faim. J’ai apporté beaucoup de nourriture, mais je ne peux rien avaler.
— Je sais, mais tu dois commencer à te nourrir. Je vais faire du thé, ensuite on va voir.
Il est allé dans la cuisine sans me questionner sur l’emplacement des outils. Il a trouvé facilement la théière, la boîte avec les sachets de thé et le pot de miel. Ensuite, les tasses et les cuillères. Ce n’était pas difficile de s’orienter dans une cuisine presque vide.
...
En attendant que l’eau bouille, l’agent est venu dans le salon et s’est assis à côté de la petite table.
— As-tu passé de belles vacances ? a-t-il demandé, avec un sourire effacé sur son visage.
— C’était bien jusqu’à ce que je tombe malade.
...
Il est retourné dans la cuisine pour finir de préparer le thé. Comme la pièce se trouvait au bout du corridor, je pouvais seulement me l’imaginer fixer les murs vides, attendant que l’infusion soit prête. Il a ensuite rempli deux tasses et les a apportées dans le salon. Je me suis mise sur mon séant et j’en ai pris une, même si elle me brûlait les doigts. J’ai enveloppé l’anse de la couverture pour garder la tasse près de mon visage et inhaler les vapeurs.
— Ma mère m’a fait beaucoup de bains de vapeur. Elle m’a presque brûlé la peau, ai-je dit, essayant de ne pas m’étouffer avec l’air chaud.
...
L’agent est resté silencieux un certain temps. Lui aussi sirotait le thé, me regardant d’un œil attentif. De temps en temps, je devais changer la tasse de main. Est-ce que l’agent avait remarqué mes ongles sales ?
— J’aime voir des gens qui sont proches de leur mère. Je ne l’étais pas, malheureusement. Et ce n’était pas de sa faute.
— Je suppose que c’est différent entre mère et fille. Je n’ai pas toujours eu une bonne relation avec elle. Mais je me suis faite à l’idée qu’une mère a toujours raison.
...
Je ne la critiquais pas d’être aussi attachée à ses valeurs ethniques, mais d’être dure avec moi parce que je ne l’étais pas. Ce qui nous tenait ensemble cependant était son amour. Je n’avais jamais ignoré les bienfaits de sa présence dans ma vie. Elle se différenciait des mères nord-américaines par son attachement inconditionnel. Au lieu de me dire à chaque pas qu’elle m’aimait, elle me le montrait constamment.
Une nuit d'amour à Iqaluit de Felicia Mihali 2018 Hashtag, Pineapple kisses in Iqaluit
Il faut aller au thé suivant dans le livre anglais pour compléter la ressemblance:
I sip my tea. I've never met his mother, of course. “Is that the sort of thing your mum says?”
...
“She'd rather I followed the rules and didn't cause any trouble.”
FC m'a offert cette tasse en ce jour de fête |