Les oiseaux sont revenus.
Je devrais me réjouir. Comme lorsqu'un thé commandé se révèle égal à mes souvenirs.
Seulement... je m'apprêtais à boire un cru rare, que je peux espérer mais pas acheter.
Ce silence des cardinaux le matin, des merles le soir, l'absence de tout mouvement furtif dans l'amélanchier alors que les fleurs mûrissaient en fruits, m'incitaient à ouvrir l'oeil et à tendre l'oreille.
Ce
ki-ki-kiki-kikiki s'est tellement répété mercredi que le jeudi, mon frère a repéré les volatiles. Indubitablement des oiseaux de proie, des émerillons sans doute. Les petits nés en
2010, qui sait? Ils semblaient nicher dans le même conifère, s'accouplaient au faîte.
Je n'ai eu le temps que pour cette photo.
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que je ne peux même pas redresser ici |
Mardi matin, très tôt, j'ai entendu une seule fois leur cri.
Rien depuis.
Enfin, oui, les autres oiseaux sont revenus peu à peu.
Pas les cardinaux.
Je laisse refroidir mon thé sans raison valable.