C'est un thé de vent, de tonnerre et de pluie. Il est plongé dans la théière des Monts du Silence en terre pourpre. Une lente infusion et l'eau bouillante se change en pluie d'orage, avec des goûts nets ou diffus, et un arôme qui dirait-on fouette les perceptions dans le nez buveur. Par le bout de son bec s'échappent de minces volutes de vapeur poussée par les coups de bélier que le thé assène contre l'abondance soudaine d'une eau que ne veut ni être ni herbe, pas plus que le couvercle qui la fait tinter comme une poêle, ou ce thé qui arrive presque à étouffer le minuteur.KH
Harry Mathews, «Saint Lu Yu»
4 commentaires:
Je viens de trouver un bout du nouveau roman "Thé" sur le site de l'éditeur
http://www.edition-defossez.com/cms.php?id_cms=11
J'aime beaucoup
Merci, Vanessa!
Je repense souvent à ce roman que j'ai commandé et lu en janvier 2012 si ma mémoire ne me trompe pas.
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