Je repris en main la boîte de thé en me promettant, tout comme au thé précieux, que le jour où je serais de bonne humeur et pleine de vigueur, je l’ouvrirais et ferais infuser le mélange dans l’eau bouillante. Mais pour l’ouvrir, je devais aller bien, je devais me porter au mieux, parce qu’il faut de l’énergie pour goûter les enchantements; pour en capter tous les bénéfices (ils peuvent être capricieux, les bienfaits); qui sait, un bonheur immense pourrait m’envahir, immédiat, enragé, un bonheur que mes épaules ne seraient peut-être pas en mesure de soutenir.
Ornela Vorpsi in Buvez du cacao Van Houten! Actes Sud 2005
Merci à Ingrid Astier pour en avoir cité un extrait dans Le goût du thé.
2 commentaires:
Tiens, deux approches bien différentes, deux façons de voir les choses! J'aie bien cet extrait! :)
Je te lis régulièrement, comme d'habitude, même si je laisse peu de traces de mon passage, faute d'une connection qui a du mal à charger Blogspot :(
Les témoignages de tasses de thé qui réconfortent excèdent largement, selon moi, ceux de tasses qui "transportent".
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