C'était ce matin, à cette heure aurorale, le gros érable voisin supprimé l'automne dernier ne fait plus écran au soleil levant, avec les stores inclinés vers les plantes d'intérieur, ma tasse bien pleine transportée sans danger grâce au Spillnot... je ne ferai aucun effort pour reproduire ce moment.
Le thé était du Ceylan, parce que j'avais pris du Glenburn hier matin, mais surtout parce que je venais de finir la lecture de "La cueilleuse de thé", de Jeanne Marie Sauvage.
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mais je l'ai sur le mien depuis le 8 mai grâce à Amz fr (10 euros).
Il ne faut pas se fier à la couverture: la cueilleuse travaille au Sri lanka, en sari et sans chapeau conique. Quant au "livre romantique", il pourrait laisser supposer des scènes d'amour, platoniques ou érotiques , toutefois en consultant la page des éditeurs qui attribuent ce prix:
Peut concourir toute œuvre de fiction inédite, écrite en langue française. Il doit s’agir d’une œuvre de fiction ayant au moins un personnage féminin fort, invitant au voyage, en France ou ailleurs (le voyage fera partie de l’intrigue). Par ailleurs, la fin de l’histoire doit être positive. Un scène d’anniversaire devra être présente dans le roman.je reconnais que ce livre répondait parfaitement aux critères établis.
Shemlaheila, ayant récemment perdu sa mère cueilleuse de thé comme elle, rêve de fuir la plantation pour mieux y revenir. Elle ira en cargo jusqu'à Londres et retournera en avion au Sri lanka. Très belle histoire de femme déterminée, écriture bien structurée. Surtout, l'auteure réussit à glisser les détails percutants de la vie des cueilleuses: le filet attaché sur le front, le rythme de travail, le climat, les feuilles sous le soleil ou la pluie, la pesée, les touristes, les interdits, l'impossible et puis la chance, provoquée, et saisie. Ichi go ichi é.