Rendre l'âme
Mais le 11 septembre, à Karachi, vaincu par ses poumons détruits, Mohammed Ali Jinnah rendit l'âme en toute lucidité, le regard fièrement ouvert sur son agonie, après avoir refusé la dernière piqûre que son médecin voulait lui administrer.
Depuis quelques mois, il ne buvait plus que du thé et du café, et continuait à fumer. Il disait à sa sœur qui le veillait constamment: "Fatima, la vie ne m'intéresse plus. Plus vite je m'en irai, mieux ce sera." Ou encore: "Que je vive ou que je meure, quelle importance?" mais des larmes roulaient de ses yeux.
Catherine Clément
Pour l'amour de l'Inde 1993
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