08 août 2009

Communion

Pékin, dimanche 8 août 1909
Il faut aussi que tu nous voies en pleines étapes encore. Lorsque tu auras goûté notre cuisine, couché dans mon lit de camp, partagé nos dernières étapes et bu dans nos gourdes le whisky dur ou le thé que nous emportons, alors, tu pourras refaire notre voyage. Il ne faut pas qu’il y ait entre nous ce vertige d’autrefois, cette absence de passé, il n’y aura même pas cette absence d’absence, et tu nous rejoindras, vraiment et complètement.
Victor Segalen Lettres de Chine Lettres à sa femme Librairie Plon 1967

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